Toutes les critiques de Pornomelancolia

Les critiques de Première

  1. Première
    par Damien Leblanc

    Ouvrier dans une usine, Lalo est aussi « sex-influenceur » à ses heures perdues et se met en scène nu sur les réseaux sociaux. Après un casting, il devient officiellement acteur porno gay mais cette nouvelle activité ne l’aide pas à guérir d’une vive mélancolie et d’un profond mal-être social. Ce film mexicain inspiré, qui confie le rôle principal à un vrai comédien porno (Lalo Santos), décrit habilement une époque où la surconsommation générale crée un déstabilisant vide existentiel. Montrant notamment le tournage d’un porno centré sur le révolutionnaire Zapata, Pornomelancolia rappelle que toutes les causes politiques finissent récupérées par l’industrie. Et c’est au moyen d’un élégant style visuel et d’une énergie musicale communicative que Manuel Abramovich réussit à exprimer ce spleen contemporain.