Date de sortie 26 mai 2021
Durée 88 mn
Réalisé par Hind Meddeb, Thim Naccache
Distributeur La Vingt-Cinquième Heure
Année de production 2019
Pays de production France
Genre Film documentaire
D’après l’œuvre de Hind Meddeb Thim Naccache
Couleur Couleur

Synopsis

Ce film est un portrait de Paris vu par Souleymane, 18 ans, réfugié du Darfour. Arrivé en France après un périple traumatisant de cinq longues années, la « ville lumière » dont il avait rêvé, loin de répondre à ses attentes, lui inflige de nouvelles épreuves. A la dureté des situations répond sa poésie douce-amère.

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Critiques de Paris Stalingrad

  1. Première
    par Thierry Chèze

    « Que voulez-vous de nous ? Nous ne sommes pas des terroristes ! » Cette phrase lancée par un migrant aux forces de l’ordre chargés de les dégager lui et ses camarades des abris d’infortune où ils se sont installés pour passer leurs courtes nuits et leurs jours sans fin résonne fort dans une époque où tant de politiques ciblent l’étranger comme le danger. Avec Paris Stalingrad, Hind Meddeb et Thim Naccache sont partis à la rencontre de ces exilés, confrontés à la dure réalité de cette ville lumière dont ils rêvaient comme d’un eldorado. Leur film ne prétend nullement à l’objectivité, ne s’envisage pas comme une enquête et ne donne d’ailleurs pas la parole à ceux qu’il met en cause : politiques, administration… Paris Stalingrad ne cherche pas à expliquer mais donne à voir et à entendre ces survivants qui, depuis des mois, enchaînent les obstacles au péril de leur vie. Ces femmes et ces hommes qui font la une des JT quand leurs campements de fortune sont détruits au petit matin avant de retourner à l’invisibilité. Ce documentaire joue sur le temps long, mêle les situations de violence administrative et de brutalité policière vécue par ces exilés, l’engagement des volontaires à leurs côtés et des échanges avec ces déracinés, tout particulièrement l’un d’entre eux Souleymane, ado de 18 ans arrivé du Darfour après un périple de 5 ans et dont les poèmes accompagnent le récit. Politique, Paris Stalingrad l’est évidemment mais les rimes de Souleymane mêlés aux moments d’errance dans la rue de ces migrants perdus dans la ville, en font aussi un beau film poétique.