Oxygène

Oxygène est une sorte de Never Let Me Go en mode mineur – le personnage principal, condamné d’avance, aimerait connaître l’amour avant de passer l’arme à gauche.
Une réplique suffit à résumer l’enjeu du film : « Qu’est-ce que je vais laisser derrière moi en ayant vécu si peu de temps ? » Dommage qu’Oxygène s’asphyxie dans une atmosphère renfermée au lieu de respirer la trouille de crever avant d’avoir 20 ans.

Le film du Flamand Hans Van Nuffel est une vraie réussite, qui parvient à la fois à faire pleurer dans les chaumières et à s'acquitter de sa mission de sensibilisation.

(…) l'ensemble s'enlise un peu pendant la dernière demi-heure, dont l'émotion atténue le choc frontal du début. (…) un cinéaste prometteur désigné par le prestigieux journal corporatif Variety comme un auteur à suivre en Europe

Après une première partie réussie, (…) la fiction s’installe. La nécessité d’un récit structuré prend alors le pas sur l’audace et la pugnacité, menant les protagonistes vers un destin dramaturgique un peu prévisible.

(...) ce drame confirme l'existence d'un courant semi-naturaliste convaincant en Belgique flamande.

Le compte à rebours fatal d’un jeune homme frappé de mucoviscidose, entre séjours prolongés à l’hôpital et quatre cents coups à l’extérieur. "Oxygène" se contente de suivre aimablement le parcours fléché du drame hospitalier mâtiné d’insouciance teenager, mais son académisme tranquillou a le mérite d’étouffer la menace d’une overdose de pathos.