Première
par Gérard Delorme
Vu de loin, ça a l'air risqué, mais aussi bien l'auteur du roman que le metteur en scène David Mackenzie savaient éclairer le bon côté d'éléments potentiellement dérangeants sans jamais franchir la ligne. Résultat: un divertissement inoffensif mais assez gratifiant pour toucher un large public. L'un des atouts de ce long consiste à maintenir un degré d'ambiguïté constant grâce à l'alternance des points de vue. Celui d'Hallam Foe est naïf mais puissamment impliquant. Ce va et vient constant entre réalité et fantasme donne une dynamique assez forte qui finit sur une note très satisfaisante. Même si, avec le recul, rien n'est crédible. Mais c'est le propre d'un mélodrame réussi que de suspendre l'incrédulité. Quitte à nous faire avaler des salades.