Toutes les critiques de Moi, député

Les critiques de Première

  1. Première
    par Philippe Jambet

    « Moi, député » est la rencontre entre les deux amourettes de Jay Roach : la comédie (les Austin Powers, mais aussi le remake honteux du « Dîner de cons ») et le film politique (dont « Game change », tourné pour HBO avec Julianne Moore en Sarah Palin). Obsédé par le sexe et peu regardant sur l’odeur des billets verts, le député démocrate sortant, campé par Will Ferrell, est une synthèse de tout ce que le système politique américain peut produire de pire. Avec sa petite vie de famille modèle, sa moustache et son amour inconsidéré pour l’ordre, son adversaire républicain ne vaut finalement pas mieux, tout refoulé qu’il semble être. Pourtant, une fois les deux personnages posés, Roach ne semble plus trop savoir qu’en faire et ne s’aventure jamais à exploiter leurs failles. Une vacuité qu’il tente de masquer sous des gags aussi lourds qu’efficaces (mention très bien avec félicitations du jury pour le coup de poing sur nourrisson), mais la transgression s’arrête là et la raison finit par l’emporter. Farouchement conservateur, tout ça.

Les critiques de la Presse

  1. Libération
    par Julien Gester

    Will Ferrell complète ici le portrait qu'il esquisse, film après film, du visage grimaçant de l'idiotie white trash [...] Le meilleur du film tient dans le face-à-face qu'il instruit entre Will Ferrell, aujourd'hui l'homme le plus drôle du monde, et l'un des prétendants au titre, en la personne de l'avorton peluché Zach Galifianakis, révélé par Very Bad Trip [...] Le réalisateur, lui, ne s'engage jamais, il compte les points. Et sans jamais brusquer son talent, c'est Ferrell qui conserve sa couronne à la fin.

  2. CinémaTeaser
    par Aurélien Allin

    La politique spectacle ridiculisée dans une comédie diablement efficace, portée par deux acteurs en pleine possession de leurs moyens.

  3. Le JDD
    par Stéphanie Belpêche

    En roue libre, les deux acteurs ne boudent pas leur plaisir dans cette satire politique, qui dévoile les coulisses d'une campagne électorale américaine.

  4. CinémaTeaser
    par Aurélien Allin

    La politique spectacle ridiculisée dans une comédie diablement efficace, portée par deux acteurs en pleine possession de leurs moyens.

  5. Les Inrocks
    par Jacky Goldberg

    (...) Roach s'appuie au maximum sur ses deux acteurs principaux, mais ne parvient hélas qu'en de trop rares occasions à leur offrir des scènes dignes de leur loufoquerie extrême.

  6. Nouvel Obs
    par Guillaume Loison

    Le film déçoit, trop facile, trop bâclé surtout pour sublimer ses gags (...). Heureusement, l'abattage du binôme d'acteurs, excellents tous les deux, sauve les meubles.

  7. Télérama
    par Jérémie Couston

    Même notre grande andouille préférée de Will Ferrell n'arrive pas à sauver cette comédie débile opposant deux candidats à la députation dans leur circonscription de Caroline du Nord. La charge politique perd toute pertinence dans les flatulences.

  8. Chronic'art
    par Guillaume Loison

    Le film déçoit, trop facile, trop bâclé surtout pour sublimer ses gags, dont certains passablement sous-écrits, malmènent la cohérence de l'ensemble. Pire, sa causticité originelle finit par se noyer dans une fable politiquement correcte assez rasante. Heureusement, l'abattage du binôme d'acteurs, excellents tous les deux, sauve les meubles.

  9. Nouvel Obs
    par Philippe Jambet

    « Moi, député » est la rencontre entre les deux amourettes de Jay Roach : la comédie (les Austin Powers, mais aussi le remake honteux du « Dîner de cons ») et le film politique (dont « Game change », tourné pour HBO avec Julianne Moore en Sarah Palin). D’emblée, l’appréciation est mutuelle. Obsédé par le sexe et peu regardant sur l’odeur des billets verts, le député démocrate sortant campé par Will Ferrell est une synthèse de tout ce que le système politique américain peut produire de pire. Avec sa petite vie de famille modèle, sa moustache et son amour inconsidéré pour l’ordre, son adversaire républicain ne vaut finalement pas mieux, tout refoulé qu’il semble être. Pourtant, une fois les deux personnages posés, Roach ne semble plus trop savoir qu’en faire et ne s’aventure jamais à exploiter leurs failles. Une vacuité qu’il tente de masquer sous des gags aussi lourds qu’efficaces (mention très bien avec félicitations du jury pour le coup de poing sur nourrisson), mais la transgression s’arrête là et la raison finit par l’emporter. Farouchement conservateur, tout ça.