Toutes les critiques de Love and Bruises

Les critiques de Première

  1. Première
    par Philippe Jambet

    Le pèlerinage effectué par Lou Ye a l’impolitesse de nous laisser parfois sur le bord de la route. Incapables de surmonter leurs différences, les deux amants trouvent dans le sexe le moyen idéal pour communiquer. Dès lors, le film s’enferre dans une logique répétitive constituée de tensions qui deviennent rapidement éprouvantes et de réconciliations à l’horizontale à peine moins brutales. La lecture lourdingue des relations sociales proposée par le cinéaste ne nuit pas pour autant aux performances de Corinne Yam et de Tahar Rahim. Si celle de Lou Ye est indéniable, le réalisateur se montre beaucoup plus convaincant lorsqu’il filme Paris comme une ville bruyante, sale, agressive..

Les critiques de la Presse

  1. StudioCiné Live
    par Thierry Chèze

    (...) la mise en scène transcende son sujet. A la fois par l'atmosphère troublante et malsaine que le réalisateur instaure et la manière dont sa caméra révèle un Paris presque inédit.

  2. Libération
    par Phillipe Azoury

    Le puissant moteur de ce film, c’est sa façon unique d’être d’emblée dans le cœur même du sujet, au plus près de son sentiment de perte. Sa capacité immédiate à plonger dans l’œil du cyclone, là où on ne voit plus le mouvement de révolution.

  3. A voir à lire
    par Estelle Charles

    Adapté du roman Fleur de l’auteur Jie Liu Falin, sélectionné au Toronto international film festival et aux Giornate degli autori à Venise, le nouveau film de Lou Ye, Love and bruises, éblouit autant qu’il ne commotionne

  4. Nouvel Obs
    par Lucie Calet

    Une jeune intellectuelle chinoise se prend un coup sur la tête au sens figuré du terme : son amant français la quitte. Deuxième coup sur la tête, au sens propre cette fois : un ouvrier (interprété par Tahar Rahim) l’assomme alors qu’il démonte les stands d’un marché : une histoire d’amour s’amorce, crue et violente, comme en témoigne la première scène de sexe à moitié consentie où le choc, l’incompréhension et le regret se mêlent. Lou Ye, en exil forcé en France, ne cède rien de ce qu’il est. Il filme caméra à l’épaule avec une mobilité fébrile un Paris ferrailleux et un Belleville que le cinéma montre peu. Aidé par un Tahar Rahim animal, il livre une sorte de « Loulou » franco-chinois, un choc des cultures qui manque parfois de substance mais dit deux ou trois belles choses du monde ouvrier.

  5. Télérama
    par Louis Guichard

    Qu'est-ce qui déconcerte à l'arrivée ? Ne retrouver que par bribes la finesse de touche du cinéaste.

  6. Le Monde
    par Thomas Sotinel

    Etrangement, on trouvera dans cette idylle ultramoderne entre une petite-bourgeoise chinoise et un prolétaire français des échos de chansons réalistes qui résonnaient dans les cours de Belleville au temps de Damia ou de Germaine Montero.

  7. Le Figaro
    par Marie-Noëlle Tranchant

    Les scènes érotiques sont lourdes, parfois glauques, les silences pesants, le rythme saccadé. Malgré des acteurs intéressants, ce jeu de montagnes russes est lassant.

  8. Fluctuat
    par Jérôme Dittmar

    Chronique amoureuse entre deux êtres que tout oppose, Love and Bruises a une idée sur tout : désir, sexe, femme, liberté, Chine. Sans doute trop pour Lou Ye et sa pénible caméra épaule en quête épuisante de vérité.