Toutes les critiques de Les vedettes

Les critiques de Première

  1. Première
    par Mathilde Trocellier

    Au cours de ses dix ans de carrière, le trio du Palmashow, a su renouveler ses idées. Passant de Youtube à la télévision, les artistes étaient finalement arrivés sur grand écran en 2016 avec leur premier film La Folle aventure de Max et Léon. Premier long pour une équipe habituée aux formats courts, Max et Léon entérine le succès du Palmashow. Et après un retour sur Youtube et des passages remarqués au cinéma chez d’autres, le trio fait son retour à la réalisation avec son nouveau film Les Vedettes.

    Signé Jonathan Barré, celui- ci se situe dans la continuité des sketchs du Palmashow. On y retrouve les acteurs fétiches du trio (Julien Pestel, Sixtine Aupetit), et des personnages qu’on pourrait croire échappés de l’une de leurs vidéos. Stéphane (David Marsais) et Daniel (Grégoire Ludig). L’un est employé du mois dans un magasin d’appareils électroménagers, tandis que l’autre se voudrait chanteur sans y arriver. Deux parfaits contraires qui se détestent mais finissent par s’attirer lorsque Daniel a l’opportunité de participer à un célèbre jeu télé. Embarquant Stéphane avec lui, le duo part conquérir l’audiovisuel français, envers et contre tout. Si tout cela rappelle les sketchs du Palmashow et donne l’impression d’être face à une banale redite, il n’en est pourtant rien. De leurs sketchs, Les Vedettes n’a conservé que la forme. La morale de l’histoire, elle, se situe bien ailleurs.

    Car sous leurs airs niais, Daniel et Stéphane sont en vérité très construits, et témoignent de la maturité du trio aux commandes. Un peu à la marge, ces deux figures de la loose ne sont jamais moquées. Daniel et Stéphane, par leur marginalité, rendent les autres bizarres et c’est là qu’est l’intelligence du film.

    Revanche de la « France d’en bas », nouvel emblème des loosers : Les Vedettes est une sorte de deuxième premier film. Musique, humour, émotion : tout est dosé, et ça se sent. Seul bémol : la réalisation qui, pour le coup peine à sortir des clous du Palmashow comme l’y invitait à le faire plus spontanément La Folle aventure de Max et Léon. La marge de progression existe donc largement pour le troisième opus de la joyeuse bande.