Toutes les critiques de Les Lueurs d'Aden

Les critiques de Première

  1. Première
    par Lucie Chiquer

    Discret, le cinéma yéménite continue d’être entravé par des décennies d'instabilité politique. Pourtant, quelques-uns osent aujourd’hui s’y aventurer. Amr Gamal en fait partie. Déjà en 2018, avec 10 Days Before the Wedding, il s’attaquait aux conséquences de la guerre sur un couple désirant se marier. Cette fois-ci, dans Les Lueurs d’Aden, un couple déjà marié cherche à se faire avorter, ne pouvant assumer un quatrième enfant. En s’accordant à écouter les rares instances religieuses qui affirment que l’IVG est possible avant 120 jours de grossesse, Isra’a et Ahmed commencent alors leur errance, désespérés de trouver quelqu’un prêt à les aider. En évoquant l’avortement lorsqu’il se heurte aux principes religieux, le réalisateur livre une chronique intrinsèquement politique qui touche du doigt le documentaire sans jamais tomber dans le drame social. D’une poignante véracité.