Toutes les critiques de Le quattro volte

Les critiques de Première

  1. Première
    par Isabelle Danel

    Ce docufiction quasi sans paroles sur un coin montagneux reculé de Calabre repousse les limites de la narration. Posant la question de l’existence de l’âme en tout être et en toute chose, le réalisateur est d’une exigence folle envers le spectateur. Même inscrit dans le projet, l’ennui reste l’ennui. Pourtant, la poésie l’emporte parfois – via des images,
    splendides et incongrues.

Les critiques de la Presse

  1. Les Cahiers du cinéma
    par Joachim Lepastier

    Si certains ne manqueront pas de voir dans ce beau morceau de folk cinéma un penchant vers la prose, préférons savourer cette belle conjugaison entre élégie et trivialité, entre nos âmes de bergers et le parti pris de choses, qui, en se répondant, oeuvrent à une discrète mais réjouissante réconciliation de l'art savant et de l'art naïf.

  2. Paris Match
    par Alain Spira

    Avec un talent quasi magique, Michelangelo Frammartino déroule les vers de son poème cinématographique en faisant rimer l'humain, l'animal, le végétal et le minéral. Ni écolo, ni Hulot, ni donneur de leçons de choses, Le Quattro Volte est un chef d'oeuvre.

  3. Positif
    par Matthieu Darras

    Tour à tour cocasse, dépaysant, magique, profond, Le Quattro Volte propose au spectateur qui veut bien s'accorder à un rythme plutôt lent une expérience tout à fait inclassable et au final harmonieuse.

  4. Nouvel Obs
    par Lucie Calet

    Le quattro volte" réunit l’humain, l’animal, le végétal et le minéral dans une ronde simple, profonde et cocasse (on pense à la fois à Ermanno Olmi et à Jacques Tati), où le sacré le dispute au païen. Frammartino, auteur d’un premier long-métrage intitulé "Il dono", pose sa caméra en hauteur, filme les visages comme des paysages et les têtes des chèvres comme des visages, laisse le cadre vivre, travaille le son, opte délibérément pour un rythme lent et replace l’homme dans la nature comme un élément parmi d’autres. Inclassable et magique.

  5. Le Monde
    par Jean-Luc Douin

    Des révélations comme celle-là, il s'en manifeste rarement. Des cinéastes comme celui-ci, il faut les honorer. Ce film, d'une malicieuse simplicité, est stupéfiant de beauté et de gravité. On s'y retrouve au bout du monde, en un lieu archaïque où perdurent des traditions ancestrales. C'est pourtant bien aujourd'hui qu'il a été tourné, dans un paisible village médiéval perché dans les montagnes de Calabre.

  6. Télérama
    par Blottière Mathilde

    Documentaire, fiction, fable ? Quasi muet, Le Quattro Volte privilégie la sensation au détriment du discours : la légèreté des grains de poussière dans la lumière, l'humidité des forêts, le crépitement des braises. Au fil de plans-séquences contemplatifs, les réalités les plus anodines prennent une dimension poétique et inattendue.