Largo Winch 2

Certes, Largo Winch 2 a des limites et des faiblesses, surtout visibles dans les premières scènes qui cherchent vainement un équilibre entre la nécessité de donner au spectateur un maximum d'informations et la volonté de démarrer fort avec des poursuites en voitures. Mais une fois lancé, le film dispense son lot de péripéties à une cadence adéquate.

Que d’efforts à nouveau déployés pour tenter de faire de Largo Winch le James Bond du cinéma français. Las ! Autant la franchise 007 peut parfois prêter à rire, autant cette nouvelle aventure du riche play-boy héritier se prend, elle, beaucoup trop au sérieux. A l’image de l’interprétation de Tomer Sisley, le film est carré, décoratif, figé dans un souci de crédibilité (il cite Hitchcock) et d’efficacité bling-bling sans âme ni charme. Et ce n’est pas Sharon Stone dans sa parodie de cougar adepte du décroisement de jambes qui arrange les choses. On sauvera, cela dit, une grisante scène de poursuite en parachute et l’amusant Nicolas Vaude en majordome à dégaine de hobbit.

A l'image du premier, le deuxième Winch confirme que les grosses productions française peuvent être très divertisantes - et sans Luc Besson.

Mené de main de maître, ce Largo Winch 2 rend clairement hommage à ses maîtres avec quelques clis d'oeil à Goldfinger, Moonraker... Le film bénéficie d'un brillant casting.

Largo Winch II peut se placer au rang des solide blockbuster d'aventures.

Jérôme Salle, réalisateur du premier opus en 2008, s'offre le luxe de diriger Sharon Stone et ses jambes croisées-décroisées et le gentil Tomer Sisley, qui semble toujours avoir un peu de mal à occuper les chaussures du héros. Restent des cascades, des paysages et des péripéties suffisamment spectaculaires, dont une superbe séquence de combat en chute libre. Mais, c'est la performance comique de Nicolas Vaude en majordome qui ­emporte le morceau

Enfin! Les français étaient capable de faire des films d'action ambitieux. Hélas, Largi Winch 2 est tombé dans les clichés du film d'action. Julien Rappeneau et Jérôme Salle se sont éloignés de la BD pour inventer un thriller haché per des flash-back (...) Amateurs de bagarres et de course-poursuites, vous serez servis. Lse autres auront le souffle coupé lors du règlement de comptes en chute libre.

Si vous ne savez pas ce qu'est un "spoiler" (du verbe to spoil, gâcher), en voici un : aussi mauvais soit-il, un film qui se termine par un combat au couteau entre Sharon Stone et Laurent Terzieff n'est pas un navet comme les autres...

Après une première adaptation au succès inversement proportionnel à la qualité du film, Largo Winch rempile avec Jérôme Salle à ses commandes. Nul du début à la fin, on se demande encore pourquoi tout ça.