Titre original A Fábrica de Nada
Date de sortie 13 décembre 2017
Durée 177 mn
Avec José Vargas , Joaquim Martins , Daniele Incalcaterra
Scénariste(s) Tiago Hespanha, Jorge Melo, Luisa Homem, Leonor Noivo
Distributeur Météore Films
Année de production 2017
Pays de production PORTUGAL
Genre Drame
Couleur Couleur

Synopsis

Une nuit, des travailleurs surprennent la direction en train de vider leur usine de ses machines. Ils comprennent qu'elle est en cours de démantèlement et qu'ils vont bientôt être licenciés. Pour empêcher la délocalisation de la production, ils décident d'occuper les lieux. À leur grande surprise, la direction se volatilise laissant au collectif toute la place pour imaginer de nouvelles façons de travailler dans un système où la crise est devenue le modèle de gouvernement dominant.

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Critiques de L'usine de rien

  1. Première
    par Thierry Chèze

    Ne vous laissez pas effrayer par sa durée : ses 2h57 qui, inévitablement, donnent ça et là quelques coups de mou dans le récit mais sans en endommager la puissance. Car L’usine de rien constitue vraiment un geste cinématographique à part. A l’image de Charlotte Pouch et son formidable et récent Des bobines et des hommes, le portugais Pedro Pinho raconte la réaction d’ouvriers à l’annonce brutale de leurs licenciements qui vont décider d’occuper leur usine puis d’en prendre les rênes et d’imaginer de nouvelles façons de travailler. Sauf que, contrairement aux premières apparences, L’usine de rien n’est pas un documentaire. Car si ses protagonistes ont bien vécu une grande partie de ce qu’on voit à l’écran, ils rejouent ces jours douloureux au cœur d’une fiction aux accents de vérité déchirants. Comme un exorcisme sous le regard d’un cinéaste qui fait corps avec eux. Qui ne cherche jamais, avec condescendance, à les caresser dans le sens du poil : L’usine de rien pointe les dilemmes de beaucoup, entre leur intérêt personnel et celui du collectif. Mais qui les emmène dans un voyage en cinéma où soudain surgissent à l’écran un moment de comédie musicale ou une échappée irréelle dans un marécage peuplé d’autruches. A l’écran, on ne sait donc jamais ou presque à quoi s’attendre. Pinho et ses complices nous embarquent dans un mix parfait entre réalisme et baroque. L’art de parler d’emploi en faisant fi de tout mode d’emploi.