Toutes les critiques de L'Oiseau

Les critiques de Première

  1. Première
    par Isabelle Danel

    Il faudrait ne rien raconter tant les informations nous arrivent peu à peu. L’héroïne, cette Belle au bois dormant aux cheveux blonds, n’a rien d’une princesse : elle mange et dort seule, travaille dans une entreprise de cuisine industrielle, se mêle rarement aux autres. Elle s’appelle Anne et on comprendra que son enfant est mort, portant un coup d’arrêt à sa vie de couple, à sa vie tout court. Sans effets ni affect, avec de petits riens, Yves Caumon (Cache-cache) tisse le portrait d’une mère engluée dans une douleur invisible, indicible, incoercible. Mais l’absence de mélo devient artificielle, de la même manière qu’une surabondance aurait nui. En format court (La Beauté du monde durait cinquante-trois minutes), le réalisateur trouvait son rythme. Ici, il peine. L’impeccable présence/ absence de Sandrine Kiberlain, la lumière du Sud-Ouest et l’oiseau du titre, qui s’invite et réinvente le quotidien de son hôtesse involontaire, sont les atouts bien concrets d’un film qui reste trop abstrait.

Les critiques de la Presse

  1. Le Monde
    par Jacques Mandelbaum

    Formidablement entamé, le film s'enlise un peu dans le tête-à-tête, décidément allégorique, de la femme et de l'oiseau, avant de reprendre du poil de la bête. Il reste une belle histoire de résurrection.

  2. Le Figaro
    par Marie-Noëlle Tranchant

    (...) Un film ténu et délicat, qui suggère sans dire, dispose doucement sur le chemin de petits signes muets, de douleur et de renaissance.

  3. A voir à lire
    par Frédéric Mignard

    Moins un film sur la solitude qu’une variation sur le deuil, L’oiseau, malgré quelques maladresses, s’exprime avec sensibilité au travers du personnage de Sandrine Kiberlain, qui est comme toujours, impériale

  4. Télérama
    par Louis Guichard

    Que cache une jeune femme dont la vie semble se limiter à une alternance de travail et de solitude domestique ? Le mystère fait, hélas, long feu (drame familial) mais le film garde une belle tenue.

  5. Les Inrocks
    par Axelle Ropert

    Les plus beaux sujets sont peut-être ceux dont la ténuité le dispute à la profondeur, laissant à la seule mise en scène le choix de trancher.

  6. Nouvel Obs
    par Lucie Calet

    L'Oiseau, qui tient sa note avec une économie d'effets exemplaire, touchera au coeur ceux qui voudront bien se donner la peine de plonger dans son profond mystère.

  7. Le JDD
    par Danielle Attali

    Le sujet était risqué, le résultat, sans surprise, nouslaisse, à l’image de Sandrine Kiberlain, anesthésiés. Trop lisse, trop épuré… Même la petite note d’espoir symbolisée par l’oiseau semble, dans ce contexte, bien artificielle.

  8. StudioCiné Live
    par Thomas Baurez

    Cet Oiseau (...) fait écho à un autre film sorti il y a peu : Louise Wimmer (..) Là où Louise Wimmer puisait sa force expressive dans un sécheresse narrative, le présent film choisit, à l'inverse une poésie trop fabriquée (...) offrant une lecture naïve, sage, donc sans aspérité.

  9. Le Figaro
    par Isabelle Fragette

    Des silences et du vide. Malgré l'actrice [Sandrine Kiberlain], le film bat de l'aile.