Je veux être actrice

Du haut de ses 10 ans, la fille de Frédéric Sojcher écoute les comédiens Denis Podalydès ou Philippe Torreton lui expliquer ce que représente pour eux le métier d’acteur. Ce documentaire familial aide ainsi son héroïne à regarder le monde autrement mais le côté factice de l’enquête donne moins le vertige que les précédents films du cinéaste. 

On peut voir Je veux être actrice sans prétendre faire ce métier. Ça parle à tout le monde, avec grâce et simplicité du jeu et de la vie. 

Des confessions denses, touchantes et emplies d'émotion pour une balade attachante et insolite.  

La balade est insolite, pleine de tendresse et de fraîcheur.

C’est un film léger, volatile, mais touchant.

Le sentiment d’un certain porte-à-faux prédomine parfois, quand, d’autres fois, quelque chose se passe vraiment, par exemple, lorsque Denis Podalydès a le mérite de pousser l’expérience au-delà des convenances. 

Le film réserve de beaux moments d'émotion, au point de sortir avec l'envie de découvrir le livre réunissant les passages d'entretien non retenus au montage.

Un petit ovni étrange, risqué, bardé de bonnes idées, forgé d’un matériau éclectique et impur, qui laisse dans le flou quant à ses intentions : c’est ainsi que l’on pourrait présenter Je veux être une actrice (...)

Comme dans Cinéastes à tout prix, son meilleur essai, le meilleur atout de Frédéric Sojcher tient dans son regard tendre et énamourée pour son sujet. 

Si le film n’est pas dénué de poses, il en émane indéniablement une fraîcheur et de jolis moments de grâce.

Naïf et complaisant, Sojcher questionne d'habitude la frontière réalité-fiction avec plus de subtitilité.

La sincérité de Frédéric Sojcher est touchante mais ce doc n’évite pas la complaisance. Trop intime et expérimental sans doute. 

A la fin, Nastasjia, qui est bien charmante, affirme que l’expérience lui a plu, mais qu’elle entend désormais jouer plutôt avec les enfants de son âge. On regrette que personne n’ait pensé plus tôt que c’était peut-être préférable, en effet.