Toutes les critiques de Jauja

Les critiques de Première

  1. Première
    par Gérard Delorme

    Ce cinquième film d’Alonso est pour la première fois joué par des acteurs professionnels. Le cinéaste argentin ne renonce pourtant pas à son approche personnelle d’un cinéma libre plaçant ses personnages hors de leur zone de confort. Le titre fait référence au mythe de la Terre promise qui attirait les colons en Amérique du Sud à la fin du XIXe siècle. Ici, un officier (Mortensen), engagé dans la conquête du désert en Patagonie, part à la recherche de sa fille qui a fui avec un soldat. Son parcours devient un road trip halluciné questionnant l’identité, avant d’ouvrir un passage vers une autre dimension. Loin de dérouter, cet épilogue surréaliste constitue un point d’orgue enthousiasmant qui donne un sens inattendu à cette quête aux confins de l’espace et du temps.

Les critiques de la Presse

  1. Les Inrocks
    par Serge Kaganski

    Un film d’aventures intérieures dans l’immensité cinégénique du désert patagonien. Un cinéma d’esthète perché totalement enivrant.

  2. L'Humanité
    par Vincent Ostria

    Outre sa réussite plastique, le film doit beaucoup à son minimalisme narratif. Priorité au plan-séquence pour un récit qui s’enfonce dans l’onirisme, aboutissant à une coda surprenante où, tel Kubrick jadis, Alonso opte pour un étrange saut spatio-temporel. Le film le plus audacieux du mois.

  3. Critikat.com
    par Josué Morel

    Sous son apparente radicalité, et c’est ce qui fait de "Jauja" un si beau film, le récit se révèle tout entier dédié au partage d’une émotion limpide : la mélancolie d’être au monde et d’errer à la recherche d’un ailleurs à jamais insaisissable.

  4. Critikat.com
    par Arnaud Hée

    Jauja, objet singulier et captivant, parmi les plus remarquables depuis le début des festivités.

  5. Le Monde
    par Franck Nouchi

    une magnifique errance sensorielle au fin fond de la Patagonie.

  6. TLC - Toute la Culture
    par Goeffrey Nabavian

    Allez-y en ayant en tête la patience qu’il vous faudra prendre. Certains d’entre vous pourront y voir une aventure intérieure vécue par Aragorn. Pourquoi pas… D’autres, un trip mystique stimulant. Oui… En tout cas, merci à Viggo de produire de telles oeuvres. Manière intelligente de mettre à profit son statut. Et reconnaissons à Lisandro Alonso de belles qualités. De l’insistance, notamment. De la ténacité. De celles qui, suivies, vous emmènent très profondément au fond de vous-mêmes.

  7. Libération
    par Olivier Seguret

    Ce qui est toujours aussi fort dans le cinéma de Lisandro Alonso (Los Muertos, Liverpool), c’est sa pureté sans angélisme, sa candeur cruelle, sa pudeur diabolique. On ne peut imaginer cinéma mieux dégraissé et pourtant, sur cet os, Alonso déchiffre pour nous les vibrations de la beauté animale et grave les tatouages du sang, du sexe, de la soif…

  8. Le Monde
    par Jacques Mandelbaum

    Un post-western à rebondissements, qui marie l’aridité lumineuse du désert argentin avec la frondaison verdoyante de la forêt danoise, l’errance spleenétique dans un no man’s land et le voyage fantastique dans le temps.

  9. Le Figaro
    par Etienne Sorin

    Lisandro Alonso égare Viggo Mortensen dans les paysages hostiles de l'Argentine. Radical et somptueux.

  10. 20 Minutes
    par Caroline Vié

    Dans cette œuvre aride et visuellement éblouissante, c'est un dépaysement total qui est proposé au spectateur.

  11. Libération
    par Julien Gester

    On avait sans doute eu tort de voir trop vite en Lisandro Alonso seulement le rejeton au maniérisme inquiet d’un cinéma d’ethnofiction alors même que Jauja est là pour démontrer superbement combien il porte en lui aussi le tempérament d’un Raúl Ruiz ou d’un David Lynch des grands espaces.

  12. A voir à lire
    par Marianne Renaud

    Déroutant par son scénario abscons et par son caractère résolument contemplatif, "Jauja" se distingue d’emblée comme un long-métrage alliant dépouillement de la mise en scène et onirisme surréaliste pour une expérience de cinéma singulière.

  13. Gala
    par La rédaction de Gala

    Economie de dialogues, longs plans contemplatifs et intrigue minimale, Lisandro Alonso présente un film-poème.

  14. CinémaTeaser
    par Renan Cros

    JAUJA est un récit d’aventure somnambulique, certes aride mais dont on garde en tête pour longtemps les images primitives.

  15. Télérama
    par Jacques Morice

    Son film est rude, monotone, inhospitalier, mais pour peu qu'on soit patient, au moins deux rebondissements stupéfiants nous font soudain basculer dans un autre monde, dont l'un rappelle le théâtre d'Ibsen.

  16. Ecran Large
    par Simon Riaux

    Un film difficile, souvent trop et pour de mauvaises raisons. Mais quand le cœur de l’œuvre se dévoile, ce sont des abîmes inattendus qui s’ouvrent sous nos pieds et nous rappellent que nous avons bien fait de prendre ce chemin rugueux et peu aimable.