Toutes les critiques de Hedy Lamarr : From Extase to Wifi

Les critiques de Première

  1. Première
    par Perrine Quennesson

    Et si on vous disait que celle qui a inspiré le visage de Blanche-Neige est aussi l’inventrice d'un système secret de communication applicable aux torpilles radio-guidées qui a engendré la création du Wifi? Vous n’y croiriez pas, hein? Et si on ajoutait qu’elle a aussi fait scandale en jouant le premier orgasme féminin du cinéma non X dans un film austro-tchécoslovaque des années 30, qu’elle fut mariée six fois et qu’elle a fini sa vie en recluse dans sa maison, cela deviendrait complètement fou, n’est-ce pas? Et pourtant Hedy Lamarr, c’est tout ça à la fois. Dans son documentaire, Alexandra Dean dresse le portrait d’une belle affranchie qui ne craignait qu’une seule chose : qu’on la prive de liberté. Si le long métrage n’épate pas par sa forme, force est de constater que son sujet bigger-than-life le rend indispensable et fascinant. Par les mots de ses proches et par ceux de la comédienne de Samson et Dalila elle-même, Hedy Lamarr : from Extase to Wifi raconte le parcours de cette émigrée juive autrichienne, née Hedwig Kiesler, qui fuira son pays et sa religion par crainte de représailles et deviendra une icône du 7e art ainsi qu’une brillante scientifique (quoique manquée). Que ce soit George Antheil, son acolyte en sciences, Howard Hughes, amant et fournisseur d’équipements, ou ses différents maris, tous ne sont qu’une facette 2D de celle qui fut une héroïne aux multiples dimensions, à qui l’absence de reconnaissance a fini par coûter la raison.