Toutes les critiques de HLM Pussy

Les critiques de Première

  1. Première

    Trois amies inséparables exposent en ligne l’agression sexuelle de l’une d’entre elles. Une étincelle de révolte qui, au lieu d’unir, finira par fragiliser leur lien. Pour son premier long, Nora El Hourch prend le pouls d’une jeunesse de banlieue parisienne sans filtres mais à fleur de peau, en explorant les intrications complexes de l'amitié, de la justice et des pressions sociales, à l'ère des réseaux sociaux et de MeToo. HLM Pussy ne parvient cependant pas à s’élever au-delà de ses nobles ambitions, laissant ses personnages féminins se débattre dans des rôles convenus et un marasme d'archétypes adolescents desservant la puissance émotionnelle et sororale qui aurait dû émerger de leur « révolution » annoncée. Si les dialogues n’enlèvent rien à la fougue et la spontanéité de ses trois interprètes attachantes, ils échouent à véritablement transcender l’enjeu social et féministe de la lutte.

    Lou Hupel