Green Lantern

Réalisateur des deux meilleurs James Bond (GoldenEye et Casino Royale) et du Masque de Zorro, Martin Campbell est le spécialiste d'Hollywood en matière de revitalisation de mythes essoufflés. Cette fois, le Néo-Zélandais est sommé de donner un coup de fouet au film de super-héros, genre phare des années 2000 qui commence à tourner en ron-ron. Green Lantern échoue presque complètement.

Premier à tenter le grand saut, Green Lantern a bénéfi cié d’un traitement royal : budget de 200 millions de dollars, metteur en scène solide (Martin Campbell, l’homme de Casino Royale) et acteur charismatique aux portes de la gloire (Ryan Reynolds) pour porter le costume vert. Mais alors, comment se fait-il que cette origin story intergalactique ne décolle jamais vraiment ? On condamnerait bien le scénario, qui ressemble à une longue exposition curieusement avare en scènes d’action – il y en a deux et demie on a compté – et renvoie à l’âge de pierre du fi lm de superhéros.

Green Lantern souffre de séquences de caractérisation qui échouent à nous intéresser au sort des personnages secondaires. Le traitement du trauma du héros manque de subtilité et ne parvient pas à rendre le parcours initiatique de Hal Jordan vraiment touchant.

Le scénario passe par toutes les cases déjà vues du superhéros : l’apprentissage, la scène avec la fille sur le toit, le superduel… On regrette aussi le manque d’alchimie entre Ryan Reynolds et Blake Lively.

Une telle lubie passéiste aurait pu déboucher sur un savoureux résultat : au choix, une panouille pince-sans-rire grimée en blockbuster sérieux, ou alors une généreuse épopée attendrissante de naïveté. Las, elle tire davantage du côté de l'enlisement nanardeux

Entre film de superhéros et space-opera, le film était attendu par les plus optimistes comme un nouveau "Star Wars" ; c’est un nouveau "Daredevil". Tout dans les effets spéciaux et la 3D, rien dans le scénario, qui enfile les clichés. Sale temps pour les héros.

Un peu moche, pas très drôle, un film de superhéros piteux.

Un pilote d'essai enfile le costume vert des policiers intergalactiques. Abrutissant.

Un magma d’effets spéciaux kitsch et mal bidouillés au service d’un blockbuster paresseux. Dans le genre divertissement d’été, on a fait mieux.