Gentlemen Broncos

Troisième long-métrage de Jared Hess, Gentlemen Broncos est une curiosité à ne pas mettre en toutes les mains. Aussi tordu que ses personnages, le film jongle entre la réalité glauque des white trash et un monde "rétrofuturiste" où les humains se déplacent sur des rennes volants. Avec cette farce lunaire dans la lignée de ses précédents films, Jared Hess semble ne s'adresser qu'aux inadaptés, ceux-la mêmes qu'il filme à longueur de pellicule. En agissant ainsi, le cinéaste risque de s'abonner au club des bizarreries pas forcément cultes. Dommage car on sentait ponter une réelle inventivité, un bel hommage à la SF et une sincérité attachante chez ces gentlemen.

Codifié à l'extrême (plus d'un non-initié restera sur le carreau), pliant sous les degrés de lectures, quelque part entre Fan Boys, Flash Gordon et Galaxy Quest. À l'humour, le film préfère miser sur l'empathie à l'égard de ces "no life" pathétiques. Décidément, la Force n'est pas avec tout le monde.