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Mario Martone (Nostalgia) s’essaie à un portrait de femme. Et pas n’importe quelle femme ! Goliarda Sapienza, une écrivaine, originaire d’une famille de socialistes anarchistes siciliens, émancipée de tous les dogmes, partageant sa vie sentimentale entre hommes et femmes et morte en 1996 sans avoir vu publier son chef d’œuvre, L’Art de la joie. Fuori se concentre sur un des épisodes de son existence mouvementé. Ce moment où, rejetée par toutes les maisons d’édition, elle a commis un vol de bijoux qui lui a tout coûté - réputation, position sociale – et l’a conduite en prison. Un sujet fort, un personnage passionnant de complexité et le choix de le confier à la toujours vibrante Valeria Golino : tous les clignotants semblaient au vert ! Mais le scénario se perd dans des flashbacks et flashforwards compliquant inutilement un récit où on reste à la surface des choses, au point qu'on n'apprenne au fond rien d'elle, ni des raisons profondes qui expliquent la censure dont elle fut victime.
Fuori


