Forces spéciales

Réalisateur de documentaires télévisés, notamment pour Envoyé spécial, Stéphane Rybojad est un homme de terrain et visiblement d’ambition. Mais assurément pas un homme de plume. De manière assez confondante, son commando forme une sorte de best of (ou plutôt de worst of) rassemblant tous les clichés égrenés auparavant dans les films d’action. Il y a le chef taiseux, le vétéran qui n’a plus rien à perdre, le dur à cuire tendre à l’intérieur, le cool pudique au passé douloureux, le jeune idéaliste aux yeux clairs prêt à mourir pour la cause, etc. Ajoutez à ça des dialogues-vannes d’un autre temps dignes des pires productions Besson, une mise en scène et une musique qui tapent sur le crâne, et vous obtenez l’un des films d’action les plus bourrins de récente mémoire, plein de testostérone mais sans couilles. Une sorte de Platoon français castré et sans âme.

Quand un ex-documentariste s’attaque à une fiction d’aventures sur un commando français envoyé en Afghanistan pour délivrer une grand reporter des talibans, on s’attend à ce qu’il y injecte un surplus d’authenticité, fruit de sa connaissance du terrain. Même pas ! Stéphane Rybojad préfère singer piteusement ses modèles américains (« Mensonges d’Etat », de Ridley Scott, et « les Chemins de la liberté », de Peter Weir) à coups de sourcils froncés, de répliques navrantes et de mouvements de caméra dans le vide. Un navet d’autant plus embarrassant que son étalage de moyens logistiques, fournis par la Défense, lui donne des airs de spot de pub pour l’armée.

(...), entre polar épileptique et clip pro-bérets verts, ce Forces Spéciales possède une trempe indéniable.

Diane Kruger et Benoît Magimel ont payé de leurs personnes sur le tournage de Forces spéciales, suspense guerrier signé par le documentariste Stéphane Rybojad.

Cette intrigue est cousue de fil blanc et tous les ressorts mélo possibles sont malheureusement alignés pour alourdir terriblement le film à coup de sentimentalisme trop souvent surjoué.

Un pseudo-film de guerre qui ressemble plus à un clip pour les forces armées qu'à un vrai long-métrage d'action. Scénario réduit au strict minimum.

(...) Un insoutenable clip à la gloire de l'armée de terre.

Le réalisateur aligne une accumulation de clichés sur les militaires (...) et enchaîne des scènes totalement surréalistes, sur des dialogues qui manquent de crédibilité. En particulier dans un village de montagne où le commando, pourchassé par les talibans, décide soudain de jouer au frisbee !

Un film d’action géopolitique à la française, sans la subtilité de ses modèles américains.