Toutes les critiques de Egon Schiele

Les critiques de Première

  1. Première
    par Christophe Narbonne

    Si Le Petit Cochon de Première existait encore, il adouberait les yeux fermés ce biopic du peintre autrichien le plus subversif de son temps dont les fameux dessins érotico-pornographiques sont passés à la postérité. Il y a donc beaucoup de jeunes femmes dénudées dans le film de Dieter Berner qui raconte comment Egon Schiele a organisé sa courte vie (il est mort de la grippe espagnole en 1918) autour de son obsession de la nudité la plus crue et la plus morbide. Séducteur et manipulateur, il commença par croquer sa jeune sœur, puis des filles de « mauvaise vie » et des adolescentes à peine pubères, avant sa rencontre avec sa muse Wally qui fournit au film ses moments les plus touchants. Dommage que Noah Saavedra soit trop beau et trop lisse pour refléter le tourment intérieur et l’ambiguïté du peintre.