Toutes les critiques de Course À La Mort

Les critiques de Première

  1. Première
    par Julien Welter

    Le réalisateur de Resident Evil 1 et Alien Vs Predator s’en tient à ce qu’il sait faire de mieux, une série B comme bagnoles, biceps et belles nanas. En moralisant la trame de l’original (on ne tue pas d’innocents sur le circuit 2008) et en enfermant les bolides dans l’espace clos d’une île-prison, Anderson établit un périmètre de mise en scène qui lui permet de livrer ce qu’on lui demande : un lot non négligeable d’explosions et de tôles froissées. Ceux qui fustigent l’histoire prévisible risquent de passer à côté d’un plaisir simple.

Les critiques de la Presse

  1. Fluctuat

    Dans la tradition Grindhouse célébrée par Quentin Tarantino, Course à la mort s'impose comme l'une des meilleures série B vues depuis longtemps. Avec cette version hardcore pour le style et soft sur le fond de La Course à la mort de l'an 2000, Paul W.S. Anderson signe son chef d'oeuvre. Remake du kitschissime et culte La Course à la mort de l'an 2000* (Death Race 2000), cette Course à la mort là ne réinvente pas la roue, mais sait dans quel sens la faire tourner. A la base, un vieux fantasme de Paul W.S. Anderson qui convoitait de refaire le film de Paul Bartel depuis une bonne dizaine d'années. Au final, une version survitaminée et plutôt efficace dans son genre, mais assez éloignée de l'original : adieu cynisme goguenard et satire de la télé réalité en devenir où écraser des vieux rapporte plus de points. En tant que fleuron des productions Corman (ici toujours au générique), le film original relevait d'une grosse blague compensant son manque de moyens par un humour noir et méchant. Une variante punk et anar de la Coccinelle de Disney qui accouchera bientôt du célèbre et familial Cannonball, également signé Bartel. Course à la mort vit avec son époque et surtout vient d'ailleurs, comme l'oeuvre d'un auteur qui n'a jamais brillé par sa vision du monde, mais plutôt son côté bon artisan fan de pop culture dernière génération. Anderson ne juge pas son époque, elle lui va bien. Par contre, un univers futuriste où des néo-gladiateurs se battent au volant d'engins de mort ultra customisés façon Mad Max 2, çà, esthétiquement, il aime.Oubliez donc le pitch et l'esprit de 1975, gardez l'idée d'une Amérique galvanisée par la barbarie mécanique après un énième effondrement économique, remplacez Carradine et Stallone par Jason Statham et Tyrese Gibson, mettez le son à fond, et c'est parti. Course à la mort, c'est une orgie de métal, de cambouis et de béton, des caisses tunées et armées comme dans une version post apocalyptique de Fast and Furious, et pas mal de jeu vidéo : les bonus empruntés à Mario Kart, la course divisée par stage, la présentation des coureurs, tout y renvoie. Ça ne vole pas haut et l'entame, pourtant bien posée, d'un vague background contextuel est vite dissipée, mais peu importe. Anderson noie le manque d'enjeux discursifs et scénaristiques en relançant l'action, il fait vrombir chaque plan, multiplie les trouvailles pour filmer des morts violentes, bref il s'amuse, c'est son Speed Racer. Et il faut reconnaître que cette série B de bonne tenue fait plaisir à voir. Anderson sait poser une ambiance, se servir à peu près d'un espace (une prison aux allures de friche industrielle), et assume totalement son fond de commerce. Il n'est pas toujours à la hauteur de ses ambitions, mais la jouissance du pur produit d'exploitation est intacte.*Le film est aussi connu en France sous le titre Les Seigneurs de la route.Course à la mortDe Paul W.S. AndersonAvec Jason Statham, Tyrese Gibson, Joan AllenSortie en salles le 15 octobre 2008Illus. © Universal Pictures International France   - Exprimez-vous sur le forum cinéma- Lire les fils cinéma fantastique, remake sur le blog cinéma

  2. Le JDD
    par Stéphanie Belpêche

    Le cinéaste Paul W.S. Anderson s'est forgé une réputation dans la série B de genre qui rapporte gros. Très influencé par le jeu vidéo, il s'adonne au divertissement totalement régressif, un cocktail d'action, de cascades, d'explosions, de testostérones et de dialogues kitchissimes, qui renvoie aux faits d'armes des Stallone, Schwarzenegger et Van Damme durant les années 1980. Laissez votre cerveau à l'entrée et profitez sans complexe de ce spectacle réjouissant.