Boy

Excellente surprise venue de Nouvelle-Zélande, Boy est une chronique d’enfance se déroulant au milieu des années 1980 et sans doute autobiographique... Loin des clichés, jamais larmoyant, toujours là où on ne l’attend pas, ce deuxième long métrage, écrit et réalisé par un acteur multicasquettes (qui endosse ici le rôle difficile du père), avance à toute blinde. Il mêle le rire aux larmes, les prises de vues réelles à l’animation... et narre avec tact l’histoire d’une faillite parentale, sans jamais perdre le sens du récit ni de l’humour.

Faiseur indépendant assemblé sur les chaînes de montage du festival Sundance, le Néo-zélandais Waititi camoufle au mieux son numéro de série derrière un paravent Kiwi/Maori accessoire mais inédit. Chronique de la Gloire de mon père australo-vintage.

La violence et les failles identitaires des Maoris servent ici de prétexte à une comédie tendre et vacharde, immédiatement sympathique avec ses acteurs juniors, ses atmosphères loufoques, ses clins d’oeil à Michael Jackson et à la culture samouraï. Le tout sans clichés ni pathos, mais avec ce qu’il faut de rythme et de sensibilité.

Légère sans l'être trop, très inventive dans sa facture, cette histoire filmée à hauteur d'enfant reconstitue (...) les grandes étapes universelles familières au genre. Tout cela est si joliment photographié, se dit si simplement et avec tant d'ingéniosité tendre qu'on le redécouvre avec bonheur.

Le film est une découverte. Vraiment. Un auteur à suivre. Aussi. Délaissez un temps les disneyades et courez voir avec vos enfants (ou pas) cette chronique doucement mélancolique et très drôle venue de là-bas.

L'exostisme du cadre et la légèreté de cette histoire des antipodes, interprétée de façon drôle et attachante, offrent un agréable bol d'air frais. On regrette que les bons sentiments plombent la fin du film.

Un film fantaisiste et craquant, saupoudré de la nostalgie des songes brisés. (...) Un délice.

Taika Waititi déploie une fantaisie tous azimuts (...) cet entrain constant finit pourtant par donner le sentiment que le film fait du surplace, comme ses personnages.

Taika Waititi, également acteur, livre un film pour enfants vif et inventif (l’animation vient à la rescousse de la fiction) où l’humour sauve de toutes les désillusions.

"Boy" réunit tous les ingrédients du feel good movie, qu'il étrenne à la manière de labels identifiables. [...] Parfaitement moulé dans ce schéma, le film feint la bizarrerie de son point de vue (celui d'un gamin) pour offrir une histoire convenue qui n'a d'original que son cadre.