Toutes les critiques de Becoming Father

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thomas Baurez

    Arrivée en force sur notre sol du tonitruant cinéaste japonais Tetsuya Mariko, avec les sorties conjointes de ses deux premiers longs-métrages : Destruction Babies (2016), sur l’itinéraire d’un bagarreur compulsif (cf ci- dessous) et ce Becoming Father (2018), pas forcément plus apaisé que le précédent. Tetsuya remarqué notamment au Festival de Locarno et formé par Kiyoshi Kurosawa, adapte ici un manga populaire au Japon. Le héros, un cadre sans envergure, déploie une agressivité insoupçonnée pour les beaux yeux de sa belle. A travers cette évolution, le cinéaste démontre la façon dont la société nippone créait des monstres de frustration en forçant ses ouailles à rester dans le rang. « Vois le monde entier comme ton ennemi. », entend-on ici. A ce pessimisme, la mise en scène tout en grâce de Tetsuya Mariko apporte un salvateur contre-poids.