Titre original The Journey
Date de sortie 20 février 2019
Durée 82 mn
Réalisé par Mohamed Al Daradji
Avec Bennet De Brabandere , Zahraa Ghandour , Ameer Jabarah
Scénariste(s) Mohamed Al Daradji, Isabelle Stead
Distributeur Contre-Courants
Année de production 2017
Pays de production IRAK
Genre Drame
Couleur Couleur

Synopsis

Baghdad 2006. Le jour de l'exécution de Saddam Hussein, Sara se rend à la gare centrale de Baghdad avec l'intention de commettre un attentat suicide. Un funeste projet qui sera compromis par sa rencontre avec Salam, un vendeur charmeur, baratineur et sûr de lui. Alors qu'il devient l'otage du plan confus de Sara, Salam tente par tous les moyens de faire chanceler sa résolution. Il en appelle à son humanité pour sauver sa peau bien sûr, mais aussi la vie des passants, inconscients du danger qui les guette.

Toutes les séances de Baghdad Station

Critiques de Baghdad Station

  1. Première
    par Thomas Baurez

    Pour le cinéaste Mohamed Al-Daradji, 41 ans, son rapport à l’Irak est un éternel retour. Il a plusieurs fois quitté son pays natal en proie à une grande instabilité pour rejoindre l’Europe. Une chose n’a cependant pas bougé, c’est cette volonté farouche de filmer l’Irak, persuadé que la fiction ou le documentaire, peuvent remplacer les images d’actualité forcément réductrices et redonner à voir la réalité d’un pays sacrifié. Ce Baghdad Station est son sixième long-métrage et même si certains titres ont brillé en festival - Ahlaam en 2006 par exemple - c’est le premier à sortir sur nos écrans.

    L’action de Baghdad Station est entièrement circonscrite à la gare centrale de la capitale irakienne. Nous sommes le 30 décembre 2006, Saddam Hussein s’apprête à se faire exécuter. Un train avec des officiels étrangers s’apprêtent à arriver. Un comité d’accueil s’organise. La caméra suit une jeune femme, Sara, et ne la lâche pas. Dans les premiers instants elle laisse tomber son voile pour passer un contrôle. Arrivée dans le hall de la gare, elle s’arrête, le doigt sur un détonateur. Sara entend se faire exploser. Elle hésite. La caméra s’attache alors à saisir tous les bruits alentour comme autant de signe d’une vie en sursis.  Mohamed Al-Daradji envisage ce hall de gare comme un concentré de la vie irakienne : enfants des rues livrés à eux-mêmes, militaires en faction, familles en transit… Et puis il y a, Salam, joli cœur qui décide de séduire Sara et va involontairement contrarier ses plans.

    Comme l’avait fait en son temps le grand cinéaste égyptien Youssef Chahine dans Gare centrale (1958), Mohamed Al-Daradji parvient avec talent à appréhender un espace qui se revisite sans cesse, où des personnages secondaires prennent soudain possession du premier plan. Alors oui, dans ce petit théâtre, le scénario n’évite pas certains clichés, des effets un peu faciles, quelques rebondissements un poil forcés, il n’empêche, l’ensemble parvient à maintenir une tension de bout en bout. Et puisque ce Baghdad Station entend se substituer totalement au visage de son héroïne, soulignons la détermination et la puissance de son actrice principale : Zahraa Ghandour.

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