Toutes les critiques de Après mai

Les critiques de la Presse

  1. Evene
    par Olivier De Bruyn

    De la banlieue parisienne à Londres où le cinéma lui tendra peut-être les bras, Après Mai, épouse son itinéraire personnel et celui de ses proches, représentants jamais caricaturaux d’une jeunesse inflammable et réfractaire aux compromissions. Olivier Assayas, il l’a déjà prouvé par le passé (dans Désordre et surtout dans L’eau froide), sait comme pas grand monde restituer l’énergie d’un groupe et l’indécision adolescente, période si souvent maltraitée par le cinéma.

  2. Télérama
    par Aurélien Ferenczi

    Trois ans après Mai 68, faut-il encore rêver à la révolution ? Peu à peu, Gilles, qui vit la fin de son adolescence, préfère l'art — peinture, puis cinéma — à toute autre forme d'engagement, même affectif. Olivier Assayas filme avec son brio habituel le kaléidoscope frémissant de ses propres souvenirs. Et les rend universels.

  3. Les Fiches du cinéma
    par Nicolas Marcadé

    Olivier Assayas nous transmet l'électricité d'une époque sans jamais l'idéaliser. Un film qui, avec une grande élégance, se donne mais ne s'explique pas.

  4. Le JDD
    par Carlos Gomez

    Un exaltant voyage dans le temps, politique, musical, signé par un cinéaste passionnant.

  5. Le Canard Enchainé
    par La rédaction du canard enchaîné

    L'horizon intellectuelle des temps, les débats théoriques qui décident des orientations esthétiques : tout est rendu au présent. (...) Reste à savoir si ceux qui l'ont vécu retrouveront l'esprit de l'époque dans ce film en miroir.

  6. par Frédéric Foubert

En 2010, Carlos a marqué un tournant dans l’oeuvre d’Olivier Assayas. Plus fort, plus nerveux, plus dense, son cinéma (même si, en l’occurrence, c’était de la télé) n’avait pas sonné aussi juste depuis longtemps. Tourné dans la foulée, Après Mai s’impose comme un contrechamp folk et bucolique de la minisérie conçue pour Canal+, une nouvelle vision, plus personnelle et moins désenchantée, du radicalisme politique des 70s. Le film se présente comme un autoportrait, une fresque à la première personne dans laquelle l’auteur s’emploie à expliquer comment le bouillonnement contre-culturel de l’époque a fait de lui le cinéaste qu’il est aujourd’hui. Sa jeunesse est ainsi l’histoire d’une succession de choix, de vaisseaux à brûler, de décisions à prendre : l’art contre la politique, la poésie contre le militantisme, le rock anglo-saxon contre l’ORTF de papa... Assayas capte ces différentes mues à coups de panoramiques et de plans-séquences amples, très assurés, souvent majestueux. Ils parviennent à transformer en récit d’aventures une collection de moments assez anecdotiques (des lycéens taguant un mur, quelques hippies chantant sur une pelouse...) et à donner une résonance véritablement collective et historique à une trajectoire intime. Le réalisateur est en fait si convaincant qu’il nous ferait presque avaler que tous les ados de sa génération tripaient autant que lui en écoutant les disques obscurs de Captain Beefheart ou Tangerine Dream que l’on entend ici. C’est faux, bien sûr, mais confectionner une BO aussi sublime que celle d’Après Mai est sans doute une raison suffisante de réécrire l’histoire. F

  • 20 Minutes
    par Caroline Vié

    Cette fresque brillante à la bande-son rock passe avec virtuosité de l'intime à des scènes de manifs impressionnantes.

  • Le JDD
    par Barbara Théate

    La nouvelle génération voudrait balayer le vieux monde, mais cherche encore son souffle. Le réalisateur ne juge pas l’époque et sa reconstitution des années 1970 évite toute nostalgie. Surtout, la fraîcheur des acteurs, presque tous débutants, apporte une belle modernité au film. Mention spéciale à Lola Creton, jolie brindille brune malmenée par le tourbillon contestataire. Mais qui ne plie jamais.

  • Les Inrocks
    par Serge Kaganski

    Un autoportrait générationnel situé au début des années 70, formidable ode à la jeunesse de tous les temps.

  • See
    par Anthony Martin

    Un instantané de la jeunesse révolutionnaire du réalisateur oscillant entre déceptions amoureuses, politiques et artistiques. Belle initiation à la vie d'artiste !

  • Têtu
    par Louis Maury

    Après Mai suit avec grâce et intelligence les destins croisés de quelques étudiants qui, dans le but d’emboîter le pas à leurs aînés de Mai 68, vont tenter de faire à leur tour entendre leur voix.

  • Time Out
    par Alexandre Prouvèze

    ‘Après mai’ est sans doute l’un des premiers films à nous livrer une version apaisée de l’époque, nous la rendant moins mythique, fumeuse ou écrasante. Et, au final, plus proche et familière. La vie secrète des jeunes, mais sans iPhone.

  • Nouvel Obs
    par Sophie Grassin

    Une chronique adolescente au coeur des bouillonnantes années 70 du réalisateur. Intimiste et virtuose.

  • Marianne
    par Danièle Heymann

    Evitant la bimbeloterie hippie, Olivier Assayas filme avec élégance et sensibilité les bouillonnements adolescents des "seventies".

  • Télé loisirs
    par Gwénola Trouillard

    Malgrès quelques longueurs, le film touche au coeur.

  • Ouest France
    par La rédaction de Ouest France

    Sans pour autant céder aux tentations de la nostalgie, cette chronique est profondément imprégnée de son époque. Celle qui, dans la foulée des révolutions de 1968, faisait encore vivre les enthousiasmes et les engagements, en même temps que les atermoiements et les bifurcations.

  • Metro
    par Jérome Vermelin

    Si la forme est soignée, Olivier Assayas aurait gagné à se lâcher, à mettre davantage ses tripes sur la table, pour que l'émotion jaillisse de ce sujet si personnel.

  • Ecran Large
    par Perrine Quennesson

    Portait d’une époque. Portrait d’une génération. Le tout à travers les yeux d’un jeune homme hors de son temps. De l’intérêt, le film en a, mais aussi des longueurs et certain manque de charme.

  • Les Fiches du cinéma
    par Nicolas Marcadé

    Dans un mi-chemin troublant entre la distance et l’implication, à travers des personnages froids mais conducteurs, Assayas nous transmet l’électricité d’une époque sans jamais l’idéaliser. Un film qui, avec une grande élégance, se donne mais ne s’explique pas.

  • StudioCiné Live
    par Laurent Djian

    Le portrait d'une jeunesse angagée filmée avec fougue et passion.

  • La Croix
    par Arnaud Schwartz

    Après Carlos , Olivier Assayas rend compte avec sensibilité des aspirations et rêves perdus d’une génération soumises aux idéologies.

  • Les Cahiers du cinéma
    par Joachim Lepastier

    Un film sensible et classique, mais qu'on aurait aimé plus affirmé et virulent.

  • Le Parisien
    par Hubert Lizé

    Cette époque bouillonnante est restituée de manière assez fidèle par le cinéaste : décors, musique (Syd Barrett, Soft Machine...), fringues, rien ne manque à la panoplie baba-coolisante. Le point fort d’Assayas, c’est ce sens aigu du rythme, ce dynamisme au montage qui booste drôlement son récit. Du coup, le verbiage fumeux des protagonistes (crypto maos contre trotsko léninistes) paraît presque digeste. D’autant que le réalisateur a su dénicher une jolie brochette de jeunes comédiens qui portent le romantisme de l’époque en bandoulière, sans verser dans le trip «nostalgie camarade».

  • A nous Paris
    par Fabien Menguy

    Thomas Vinterberg, le réalisateur de « Festen » qui retrouve son talent pour manier l’ambiguïté et créer le malaise. Brillamment épaulé dans sa tâche par un Mads Mikkelsen aussi époustouflant que bouleversant, d’ailleurs fort justement primé à Cannes pour son interprétation, « La chasse » dérange, subjugue, et marque intimement.

  • Critikat.com
    par Sophia Collet

    L’hétéroclite Olivier Assayas revient à ses années de jeunesse dans Après Mai, signant un constat de désenchantement post-Mai 68. Art ou politique, idéaux et mise en pratique, ces éternelles questions font la trame de ce revival seventies, à la recherche d’un mouvement perdu.

  • L'Express
    par Eric Libiot

    Quelques beaux moments mais surtout, un récit sans fluidité, un discours politique en forme de vignettes, collées ici ou là,(...) "Après mai est un désir de soi (...) davantage qu'un désir de cinéma.

  • Chronic'art
    par Jérôme Momcilovic

    Sur vingt ans, le destin du cinéma d'Assayas, vieux jeune qui, jeune, fut un jeune vieux : L'Eau froide n'avait certes pas volé son titre (quoique tiède eut été plus juste), mais au moins parvenait-il à imiter quelque chose de la jeunesse. "Après mai" n'en prend plus la peine, occupé qu'il est à exposer son petit patrimoine culturel, tel qu'Assayas l'a retrouvé dans les vieux cartons de son adolescence.