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Dans Adoration, un ado sème le trouble en réinventant les circonstances de la mort de sa mère, jusqu’à croire lui-même à cette version. S’il se perd un peu dans le dense labyrinthe existentiel qu’il compose, Egoyan esquisse un sidérant portrait du monde actuel, aux repères de plus en plus flous. Dommage qu’il faille assembler soi-même les morceaux du puzzle pour qu’apparaisse la pertinence d’un tel film. Voir revenir, après une poignée de réalisations ineptes, ce cinéaste à de belles ambitions est
une excellente nouvelle. À nous rendre impatients de voir la suite.
Toutes les critiques de Adoration
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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A la fois fascinant et excessif, ce film à tiroirs ferme mal, tant le réalisateur a voulu y mettre de choses.
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Gorgé de personnages à culpabilité, saturé d'incidences historiques, rythmé par une série de révélations (...), le film d'Atom Egoyan use de tant d'éléments codés que les enjeux du nœud psychologique de Simon [personnage principal] finissent par perdre toute résonance émotionnelle, asphyxiés par un dispositif labyrinthique.
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Atom Egoyan a-t-il définitivement perdu la main ? Depuis une dizaine d'années, chaque nouveau « film malade » du réalisateur canadien ne fait qu'accroître la nostalgie pour Exotica et De beaux lendemains. (...) Les flash-back d'Exotica qui dévoilaient peu à peu le secret de la baby-sitter strip-teaseuse étaient captivants. Ceux d'Adoration sont redondants et inutilement chargés de symboles. Egoyan peine à composer son puzzle. La cérébralité l'emporte sur les sentiments.