12 Rounds

À l’heure de l’image de synthèse, Harlin continue, comme il y a vingt ans, de tout faire péter artisanalement, maison, voiture ou bateau, en doublant la quantité d’explosifs et en multipliant les efforts pour faire crapahuter John Cena, star du catch dans le civil (pas pire qu’un Schwarzie période Commando, avec de faux airs de Matt Damon bodybuildé en plus). Évidemment, pour les ados d’aujourd’hui, élevés aux blockbusters de Michael Bay et des Wachowski, 12 Rounds doit ressembler à un gentil direct-to-DVD. Mais pour les trentenaires, cette série B sous adrénaline a la parfaite saveur d’une madeleine de Proust.

Ayant connu sa petite heure de gloire en réalisant 58 minutes pour vivre, deuxième opus des exploits de John McLane, Renny Harlin mélange Speed et la saga Die Hard dans un film à l'intrigue squelettique, mais aux scènes d'action bodybuildées. Animées par John Cena, superstar du catch US, ces aventures décérébrées feront illusion l'espace d'un soir d'été.