Dans Raspoutine, diffusé le 25 décembre à 20h35 sur France 3, pour sa cinquième collaboration avec la réalisatrice Josée Dayan, Gérard Depardieu prête ses traits au moine sulfureux mais visionnaire, âme damnée de la famille Romanov. Rencontre. Il en rêvait ! Josée Dayan lui a offert de l’incarner. Il a même usé de son charisme auprès de Vladimir Poutine pour obtenir toutes les facilités de tournage, y compris dans certains monastères. Dans cette co-production franco-russe, Depardieu campe un Raspoutine plus vrai que nature : mélange du détenu hirsute qu’il campait dans Monte Christo, tourné en 1998 avec la même réalisatrice, et le côté illuminé de l’abbé Donissan dans Sous le soleil de Satan de Maurice Pialat "J’avais envie de jouer Raspoutine depuis ma rencontre, voici vingt ans, avec Henri Troyat quand il travaillait à sa biographie. Il me parlait souvent du tsar, de la Russie et du rôle de Raspoutine", se souvient l’acteur très en forme et rasé de frais.Pour le comédien, la vie de ce moine habité, confident et conseiller politique de la tsarine, est digne d’un roman russe. Se sent-il des affinités avec lui ? On s’attend à le voir vanter l’énorme appétit de jouissance prêté à Raspoutine, mais l’ogre Depardieu préfère évoquer ses talents de guérisseur. "Ses dons me sont familiers. J'ai vu ma grand-mère soigner des gens. Je connais cette énergie qui émane de certaines personnes." Quant à Fanny Ardant qui incarne la tsarine Alexandra, il ne tarit pas d’éloge "Elle est totalement slave et dostoïevskienne. C’est une grande dame."Hacène Chouchaoui de Télé 7 Jours
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