Favorite de Masterchef depuis le début, Marie-Hélène revient sur son expérience dans la compétition. Il lui aura fallu 4 mois pour se remettre en forme après l’émission !
Comment vous voyez votre parcours dans Masterchef ?Marie-Hélène : Je suis surprise de mon parcours parce que je n’avais jamais participé à des concours. Je sors vraiment de ma cuisine, je n’ai pas fréquenté de chef pour m’entraîner…. J’ai une cuisine instinctive, je ne suis pas une technicienne, même si je me suis améliorée forcément.Comment on arrive à un tel niveau de compétition ?Il faut avoir de la réactivité, de la suite dans les idées et une vitesse d’exécution aussi, parce qu’il y a des timings à respecter. C’est là que ça devient compliqué. Je suis très fière de mon parcours. Mais je m’en suis donné les moyens. J’ai pris chaque épreuve comme si c’était la dernière, pour me donner à fond. Vous avez quand même dû réviser !J’ai regardé sur Youtube comment tourner un artichaut, je me suis exercé à lever un filet… Pour les recettes, je suis venue avec mes connaissances. C’était peut-être complètement inconscient de ma part, mais je ne regrette rien. C’est pour les amateurs, alors je suis venue en amatrice.Qu’est-ce que ça vous fait d’arriver à ce niveau-là ?C’est une très grande fierté, et c’est aussi un peu étourdissant. J’ai du mal à réaliser. Là, les choses sérieuses vont commencer.Vous faites partie des favoris…Oui, il y a un bon retour des téléspectateurs, et c’est un grand bonheur d’échanger avec les gens qui me soutiennent via les réseaux sociaux. C’est que du bonheur.Avez-vous eu peur des réactions négatives que vous auriez pu avoir sur les réseaux sociaux ?Je m’y attendais. Un jour avec Fred, on a essayé d’imaginer le pire qu’on pouvait dire sur nous. « Elle est nunuche la blonde » par exemple… (rires) Curieusement, les points négatifs j’en ai pas vu, ou alors très peu.Pour des adultes, vivre en colocation pendant l’émission peut être difficile. Comment vous l’avez vécu ?Je savais qu’il fallait faire avec des personnalités différentes. Dans les premiers jours, je suis allée me coucher tôt, je me suis isolée dans mon coin. Petit à petit on a été moins nombreux. J’ai réussi à concilier ma personnalité avec d’autres personnalités, qui ne sont pas forcément en accord avec la mienne.Et le rythme ?Je ne m’attendais pas à un rythme aussi intense. Pendant le tournage, il y a les épreuves mais aussi beaucoup d’interviews, des plans de coupe… Il y a beaucoup d’attente. Après, il faut nettoyer l’atelier pour faire les dégustations. On passe beaucoup de temps à parler en interviews, de comment on va, des autres. Et à cuisiner aussi ! (rire) Au final, l’amplitude horaire est énorme. A Rungis, on s’est levé à 4h du matin. Avec 1 déplacement toutes les semaines, 2 gros voyages. Physiquement, c’est dur. J’ai peut-être mis 4 mois à récupérer. La résistance entre en jeu.A la fin, ça peut faire la différence ?Complètement. La fatigue peut faire la différence. Quand on est fatigué, on peut faire des erreurs, oublier qu’on a quelque chose sur le feu. Se concentrer demande de plus en plus d’effort et le mental est du coup important.Que pensez-vous du montage ?2h15 d’émission, c’est trois à quatre jours de tournage. Ca peut être frustrant, mais je n’ai rien à redire au montage. Quand on a passé 1h30 en interview et qu’à la fin on retient qu’une grosse bêtise… (rires) J’avais anticipé tout ça. En connaissant les émissions de télé, on peut se préparer. J’étais moi-même tout le temps de toute façon, je ne suis pas dénaturée.Quels sont vos projets pour la suite ?Mon rêve est de devenir journaliste culinaire. J’aimerais avoir mon émission radio ou télé, voire les deux. J’ai quelques idées que je vais soumettre à TF1 et pourquoi pas ailleurs…Il va y avoir de la concurrence avec vos amis ! Fred, Séverine et Christophe préparent un projet télé…Je sais mais moi je suis journaliste depuis 7 ans, j’ai l’expérience (rires) ! Je peux préparer et présenter une émission sans aucun souci !Par Christelle Devesa
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