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C’est le 23 août à 23h20 que TF1 inaugurera son docu-réalité Baby Boom, tourné au cœur de la maternité du centre hospitalier de Poissy-Saint-Germain, en région parisienne. Pour ne pas perturber le travail des équipes médicales et les parturientes, ce sont 40 caméras contrôlées à distance qui ont été installées dans des zones clefs du service : urgences gyneco-obstetricales, salle de naissance, chambre et nurserie. Pour mettre en place un tel projet, la collaboration du personnel soignant était indispensable. Françoise Damageux, sage-femme cadre du pôle Femme-Mère-Enfant dévoile à Premiere.fr les coulisses du tournage de ce docu-réalité pas comme les autres.

C’est le 23 août à 23h20 que TF1 inaugurera son docu-réalité Baby Boom, tourné au cœur de la maternité du centre hospitalier de Poissy-Saint-Germain, en région parisienne. Pour ne pas perturber le travail des équipes médicales et les parturientes, ce sont 40 caméras contrôlées  à distance qui ont été installées dans des zones clefs du service : urgences gyneco-obstetricales, salle de naissance, chambre et nurserie. Pour mettre en place un tel projet, la collaboration du personnel soignant était indispensable. Françoise Damageux, sage-femme cadre du pôle Femme-Mère-Enfant dévoile à Premiere.fr les coulisses du tournage de ce docu-réalité pas comme les autres. Qu’est-ce qui vous a plu dans ce projet, quand il vous a été présenté ?On a rencontré l’équipe de production de Shine l’été dernier, avec le Professeur Fauconnier, chef de service. Il y avait un préambule obligatoire, que l’équipe soit d’accord et l’administration de l’hôpital aussi. Nous avons été attirés par ce qu’ils voulaient faire : montrer les naissances heureuses, l’émotion des naissances. Montrer le côté positif des naissances était important pour l’équipe ?Notre maternité est de type III (présence d’un service de réanimation néonatale et de néonatalogie, ndlr), alors quand on communique sur notre service, c’est souvent sur des pathologies, et moins sur les naissances heureuses. Et c’est ce que la société de production nous proposait.Comment s’est déroulée la mise en place de ce projet ?Au départ, on a un peu tiqué sur le fait que ce soit avec TF1… Moi je ne suis pas fan de télé-réalité, par exemple. Mais finalement, on a établi un contrat de confiance entre la maternité et la production. Avant de nous lancer, nous avons veillé à ce que toutes les règles déontologiques soient respectées. Le Conseil de l’ordre a été consulté, tout a été encadré : le secret médical, le bien-être des patients, le droit à l’image des patients et du personnel… Tous ceux qui ne voulaient pas faire partie du documentaire ont pu le dire et n’apparaissent pas dans les images.Tout le monde est intervenu, notamment le CLIN, le Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales, pour s’assurer que l’installation des caméras se fasse dans les meilleures conditions.Nous avions également demandé une garantie de contrôle des images. Moi et un médecin avons visionné les épisodes pour vérifier que le montage soit conforme à notre contrat en terme de droit à l’image et secret médical. Le contrat a été respecté.Comment a réagi le personnel de l’hôpital à ce projet ?Il y a eu des refus au départ, puis finalement, parler avec l’équipe de tournage, des gens très chaleureux, ça a tué les appréhensions. De plus, le personnel avait accès au car régie, et pouvait voir en temps réel les images qui étaient tournées. C’étaient de belles images, et ça, ça a rassuré tout le monde.Et les patientes ?L’équipe de tournage a rencontré les familles susceptibles d’accoucher dans le laps de temps du tournage, qui a duré environ un mois et demi. Les couples qui ont accepté prévenaient la production quand ils arrivaient, et nous on voyait s’il y avait une salle équipée de caméra disponible à ce moment-là. Il est arrivé deux fois que ce ne soit pas le cas, et que l’équipe filme l'accouchement caméra à l’épaule. Et bien sûr, il est arrivé que des femmes qui ne souhaitent pas être filmées accouchent dans une salle équipée de caméra, mais dans ce cas, on leur montrait bien que le signal rouge était éteint, et que l’on ne filmait pas.Donc finalement, Baby Boom ne montre pas vraiment la réalité de la vie dans une maternité, si tout le négatif a été mis de côté…Le but n’était pas de faire un documentaire médical, mais de faire un documentaire sur l’émotion autour de la naissance, qu’elle soit naturelle, par césarienne ou aux forceps. Mais on ne voit pas le geste médical. Le prérequis était qu’il n’y ait pas d’image violente. Il n’y a pas d’image trash, pas une goutte de sang. D’ailleurs pendant le tournage, l’équipe dans le car régie était souvent en larmes ! L’émission permet quand même de se rendre compte de la vie au sein de la maternité. On voit par exemple les filles du service qui rigolent ensemble la nuit…Est-ce que vous avez des critiques à apporter ?J’ai cherché le côté négatif, mais je n’en ai pas trouvé ! (rires) C’est la découverte d’un autre monde ! Rétrospectivement, j’ai trouvé ça drôle, car ça changeait du quotidien. Nous sommes fiers de montrer ce que l’on fait, nos compétences. C’est une belle aventure pour nos équipes. Ils étaient dubitatifs au début, mais finalement, c’est une belle aventure pour les familles et les équipes. Mon seul regret, c’est que l’émission passe à 23h.Ah il y a quand même quelque chose de négatif !(rires) Oui ! Il semble que cela passe tard parce que c’est pour remplacer Grey’s Anatomy. Mais c’est dommage car l’émission est vraiment tout public, avec rien de choquant. Je crois que ça va plaire à toutes les femmes, mais les hommes aussi. On peut même le regarder avec des enfants… Dommage que cela passe si tard !Par Christelle Devesa