Avec 75 millions d'entrées au premier semestre, la dynamique de reprise semble disparaître et on tend à retomber aux niveaux de l'exercice 2022... année marquée par les restrictions sanitaires.
La F1 de Brad Pitt, le gentil Elio de Pixar, les Dragons de Dreamworks, les zombies de 28 Ans plus Tard, la dernière Mission : Impossible de Tom Cruise...
Il y avait du lourd, du très lourd dans les salles obscures pour la Fête du Cinéma 2025. Et pourtant, le premier bilan dévoilé par le CNC est assez décevant.
La traditionnelle célébration s’est tenue du 29 juin au 2 juillet et pour sa 40ᵉ édition, elle a attiré un peu plus de 3 millions de spectateurs en quatre jours. Si ce score est comparable à celui de 2023 (3,1 millions), il marque un recul net par rapport au record de 2024 (4,65 millions d’entrées) en l’absence des locomotives qui ont cartonné l'an passé : Vice-Versa 2 ou Un p’tit truc en plus, ou Le Comte de Monte-Cristo.

La fréquentation de La Fête du cinéma a donc chuté de 30% environ sur un an. Et si elle reste légèrement supérieure à celle de 2019 (+1,2 %), selon la Fédération Nationale des Cinémas Français, c’est la baisse de la fréquentation générale qui interpelle.
Selon le CNC, un peu moins de 11 millions de personnes se sont déplacées dans les salles en juin 2025, contre 14 millions en juin 2024. La baisse est drastique (-24%) et emblématique d'une dynamique.
Car les chiffres annoncés du premier semestre 2025 sont vraiment faibles : les salles françaises ont enregistré 75,27 millions d’entrées sur six mois, soit une baisse de 12,2 % par rapport à 2024 (85 millions) et une baisse de près de 18 % comparé à 2023 (92 millions). C'est carrément la fréquentation la plus faible en France (hors Covid) depuis... 1997 (72 millions) !
Surtout, ce chiffre se rapproche dangereusement des niveaux de 2022 (environ 73 millions), une année pourtant encore marquée par des restrictions sanitaires (interdiction de vente de confiseries, port du masque, pass vaccinal pendant les premiers mois).

À titre de comparaison, avant la crise du Covid, les années 2017 à 2019 affichaient en moyenne des premiers semestres à plus de 100 millions d’entrées.
Autrement dit, la fréquentation ne semble plus tendre vers un retour aux niveaux d’avant-pandémie, malgré une offre redevenue riche et variée.
Notons d'ailleurs que les films français dominent avec 40,4 %, de parts de marché devant les films américains (32,0 %). Mais la tendance générale reste préoccupante.
Commentaires