Genre Femme
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Biographie

Ne pas se fier à son joli minois : Valérie Pécresse peut être un vrai fauve. Un énarque aux dents longues même, depuis qu'elle a rejoint l'UMP pour en devenir porte-parole, en 2005. Une ambition à la hauteur de celle de son modèle, Nicolas Sarkozy. Une expérience qu'elle veut aussi affinée que celle de son mentor, Jacques Chirac. Valérie Pécresse voulait être ministre du gouvernement Jean-Pierre Raffarin III, c'est raté. Le Premier ministre remercié en 2005, elle n'attend plus que Dominique de Villepin pour la nommer. Raté encore, les tractations entre chiraquiens et sarkozystes imposent un sacrifice du côté du ministère de l'intérieur. Valérie Pécresse reçoit en lot de consolation le rôle de porte-parole de l'UMP. A elle, le ministère de la parole. Celle qu'on dit arrogante remplit parfaitement son rôle, au point de provoquer des crises d'urticaire au sein des socialistes. Pourtant, Valérie Pécresse a su se rendre charmante à l'Assemblée, où elle est députée des Yvelines depuis 2002. D'aucuns louent son courage, sa force de travail. C'est une femme d'action, comme elle a su le prouver auparavant à l'Elysée. Conseillère chargée des nouvelles technologies, elle réussit le miracle : intéresser Jacques Chirac aux joies cybernétiques. Mais Valérie Pécresse est déçue. Elle qui estimait son temps venu doit défendre celui qui prétend incarner la rupture sans pouvoir la mettre en place. Une frustration qu'elle résume très bien : "j'ai passé sept ans aux études, cinq ans à l'Elysée, deux à l'UMP. Maintenant, je vais agir".Après avoir été une active porte-parole pour Nicolas Sarkozy durant la campagne, elle obtient le Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche le 18 mai 2007. Aux législatives de juin, elle est élu dès le premier tour dans la deuxième circonscription des Yvelines avec plus de 54 % des voix. Face à la grogne des enseignants chercheurs En temps de crise, les réformes populaires ne sont pas légion. Valérie Pécresse l'apprend à ses dépends. En 2007, elle se lance dans la réforme sur l'autonomie des universités, une évolution majeure qui crée l'inquiétude dans le milieu universitaire et fomente la grève de nombreuses facs. Une épreuve du feu difficile et pourtant réitérée l'année suivante avec la réforme du statut des enseignants-chercheurs. Cette fois, elle réussit à réunir les enseignants et les étudiants contre elle. 53 universités mobilisées, 40.000 personnes dans la rue le 5 février, grève générale. Acculée au dialogue, elle applique alors la méthode douce. En promettant d'abord qu'aucune suppression de poste n'aura lieu dans les années 2009 et 2010. Fin mars, le mouvement est toujours en vigueur après 8 semaines d'action et Valérie Pécresse continue à négocier en douceur la réforme qui constitue un véritable test politique. Candidate aux régionales 2010 en île de France Le mouvement des étudiants chercheurs n'aura pas empêché la ministre de mener un tout autre combat, celui des primaires de l'UMP aux régionales de 2010. Originaire des Yvelines et conseillère régionale d'île de France depuis 2004, elle faisait néanmoins figure de challenger face à l'apparatchik Roger Karoutchi, un fidèle de Sarkozy. Mais à croire que son combat pour la réforme de l'enseignement supérieur a démontré sa force de caractère, 60% des militants UMP ont préféré Valérie Pécresse pour être candidate aux régionales en île de France. Le lendemain de cette victoire des urnes le 22 mars, le Figaro en fait déjà l'étoile montante de l'UMP, saluant son côté "électron libre", sarkozyste sans faire partie de la cour du roi. Jusqu'à, qui sait, réussir là où Ségolène Royal a échoué au PS?  Force : La protection de Nicolas Sarkozy et de Jacques Chirac Faiblesse : Un manque d'expérience politique Parcours politique Diplômée d'HEC et de l'ENA 1992-1999 : Maître des requêtes au Conseil d'Etat 1998 : Conseillère chargée des études, de la prospective et des technologies de l'information à l'Elysée 2002-2007 : Députée des Yvelines 2004 : Conseillère régionale d'Ile de France 2005 : Porte-parole de l'UMP2007: Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche