Thierry Hermès

C'est une véritable saga que celle de la marque Hermès, l'un des premiers symboles du luxe français. Rien moins que cinq générations se sont succédées à sa tête et l'histoire continue. Thierry Hermès est l'inventeur de la marque. Né en Allemagne, il rejoint la France avec ses parents. Là, il crée, en 1837 une manufacture de sellier-harnacheur, rue Basse du rempart, dans le quartier parisien de la Madeleine. Il obtient la médaille première classe à l'Exposition universelle de 1867. Après sa mort, son fils, Charles-Emile prend sa suite aux rênes de la marque, qu'il installe au 24, rue du Faubourg Saint-Honoré. Hermès est alors fournisseur du Tsar Nicolas 2. En 1902, son fils, Adolphe lui succède. Alors que le cheval n'est plus un moyen de transport, il décide de fabriquer de la carrosserie et de se tourner vers l'export. A ses côtés, son frère Emile-Maurice, qui inventera notamment le célèbre carré de soie. Il s'en vendrait aujourd'hui un toutes les vingt secondes dans le monde. On doit aussi à Emile-Maurice, qui a beaucoup voyagé en Amérique du Nord, l'implantation en France de la fermeture-éclair, une révolution ! La clientèle des frères Hermès est très prestigieuse : rois, empereurs et présidents des quatre coins du monde. Au rayon maroquinerie « cousu-sellier », la griffe Hermès développe aussi ceintures, gants, ainsi que bijoux et nombre d'accessoires de sport et de voyage. Le sac « Kelly » et la tenue cavalière sont parmi ses classiques.En 1951, place à Jean-René Hermès. Sous son règne, Grace Kelly, Ingrid Bergman et Jackie Kennedy deviennent des adeptes d'Hermès. Enfin, en 1978, c'est le neveu de Jean-René, Jean-Louis, qui devient le grand patron. Il crée vêtements, orfèvrerie et porcelaine, redéploie et redynamise la soie, le cuir et le prêt-à-porter. Aujourd'hui, plus de 4000 personnes travaillent pour Hermès qui possède 250 points de vente. En 2002, le chiffre d'affaires était de 1, 2 milliard. Depuis 2004, c'est Jean-Paul Gaultier qui signe les collections femmes. Il unit un passé mythique (où classicisme et élégance étaient les maîtres mots) à une esthétique actuelle, moderne.