Nom de naissance Pierre Corneille
Nationalité Français
Genre Homme
Profession(s) Dramaturge, Scénario original
Avis

Biographie

Pierre Corneille, dramaturge, précurseur du théâtre classique français, est l'auteur de plus d'une trentaine de pièces. Il a laissé à la postérité un répertoire variant entre comédie et tragédie.Pierre Corneille est né à Rouen, le 6 juin 1606, précédant cinq frères et soeurs, parmi lesquels Thomas Corneille. Ce dernier, son cadet de dix-neuf ans, n'est autre que le tragédien et juriste qui lui succédera à l'Académie Française en 1685. Le père de Pierre Corneille est maître des eaux et forêts et sa mère avait un avocat pour père. En 1626, après avoir reçu une éducation stricte auprès des Jésuites, ses parents l'encouragent à perpétuer la tradition familiale en l’orientant vers les études du Droit. Deux années plus tard, son père tente de l’aider à exercer le métier d’avocat à son compte en payant ses deux charges d'avocat, mais Pierre Corneille ne semble pas suffisamment armé pour s'engager dans une telle voie.C'est l'année suivante, avec la publication de sa première comédie intitulée Mélite, que Pierre Corneille décide de s'éloigner de la carrière d'avocat au profit du théâtre. Cette comédie en vers, donnée en 1629 au jeu de paume de Berthaud, s'attire les flatteries du public et des observateurs qui voient en elle l'avant-garde d'un renouveau de la comédie, à mille lieues des grossièretés et du burlesque qui dominent le genre à cette époque. Pierre Corneille se montre en effet beaucoup plus enclin à dépeindre les sentiments de ses personnages par le biais d'une écriture limpide.Mélite est la première d'une grand série de pièces à succès de Pierre Corneille parmi lesquelles Clitandre ou l'Innoncence persécutée en 1631, La Galerie du Palais en 1633 et La Place royale en 1634. S'il s'illustre dans la comédie, Pierre Corneille s’essaye également à la tragédie en 1635, avec la sortie d'une pièce, Médée, inspirée de l'oeuvre du dramaturge romain du Ier siècle Sénèque. Médée en est à la fois le titre et le nom du personnage principal, une magicienne qui assassine la nouvelle compagne et les enfants de Jason qui l'avait auparavant rejetée. Le tragique lui sourit autant que l'avait fait la comédie, ce qui ne manque pas d'attirer l'attention du Cardinal de Richelieu qui lui propose son soutien, notamment financier.Médée est suivie de l'Illusion comique et surtout de sa plus grande réussite: Le Cid. La célèbre tragi-comédie, présentant le dilemme de Rodrigue qui doit laver l'affront dont a été victime son père tout en étant épris de Chimène, est sans conteste, le titre qui vaudra à Pierre Corneille le statut de Père de la tragédie. Le triomphe qui suit les premières représentations de la pièce en 1637 au Théâtre des Marais est cependant accompagné d'attaques virulentes de la part de ses rivaux qui l'accusent de plagiat et de non-respect des principes fondamentaux de l'art de la scène. Ne se préoccupant que très peu des propos de ses détracteurs, menés par Scudéry et Mairet, et fort d'un succès populaire inouï, Pierre Corneille continue sur sa lancée en signant coup sur coup Horace en 1640, Cinna en 1641, Polyeucte en 1642 et La Mort de Pompée deux ans après. Tous ces titres assoient sa renommée dans les milieux artistiques et politiques, il assiste fréquemment aux rencontres à l'Hôtel de Rambouillet qu’il contribue à animer avec ses lectures.Entre temps, Pierre Corneille fête son mariage en 1641 en prenant Marie de Lampérière pour épouse. Elle lui donnera sept enfants. Les années 1640 sont particulièrement heureuses pour le dramaturge, avec notamment son élection à l'Académie Française en 1647. La décennie suivante l'est nettement moins en revanche, notamment suite à l'insuccès de Pertharite en 1652, après le coup d'éclat d'Andromède en 1650. D'autant plus que de nouveaux noms commencent à apparaître, parmi lesquels Jean Racine qui devient son principal concurrent. Le sursaut d'orgueil que représente la publication d'Oedipe en 1659, ultime fait d'armes notable du tragédien, laisse place à une déchéance progressive qui voit Pierre Corneille sombrer peu à peu vers l'oubli et les difficultés financières, malgré sa nomination par Mazarin pour occuper la fonction de Procureur général des Etats de Normandie, et ses dernières tentatives infructueuses d'écriture.Pierre Corneille rend l'âme à soixante-dix-huit ans le 1er octobre 1684 à Paris.