Pierre Albert-Birot est né à Angoulême le 22 avril 1876. Il y passe une partie de son enfance avant d’emménager à Bordeaux. A 17 ans, Pierre Albert-Birot s’installe à Paris, avec toute sa famille. Il y fait ses études à l’Ecole des Beaux-Arts, La Sorbonne ou encore Le Collège Français. Très vite, il devient un inconditionnel du milieu artistique parisien et réussit même à exposer ses travaux de peinture et de sculpture. Pendant la première guerre mondiale, il crée la revue SIC (Son, Idée, Couleur), la célèbre revue avant-gardiste, qui réunit les principaux acteurs de la scène artistique d’antan notamment Guillaume Apollinaire, Louis Aragon, Max Jacob, Pierre Reverdy, Philippe Soupault et Tristan Tzara. On retrouve également des peintres et des sculpteurs comme Survage, Balla, Boccioni, Severini, Folgore, Zadkine ou encore Chana Orloff.A la fin de la guerre, Pierre Albert-Birot abandonne la peinture et la sculpture et s’affiche de moins en moins en public pour s'investir complètement dans l'écriture. En 1929, il décide de créer son théâtre, Le Plateau. Faute de moyens, de toutes les pièces écrites entre 1917 et 1924, seule Barbe-Bleue est montée sur scène. Il décide alors de composer des pièces courtes complètement dépouillées de tout apparat scénographique, s’inscrivant, entre autres, à l’antipode de « l'odieux réalisme » régnant. Ayant un goût éclectique, Pierre Albert-Birot n'hésite pas à varier sa plume et passe de la poésie à la prose, du théâtre au roman avec une habilité rare et un talent exceptionnel.Il a à son actif une quantité considérable de recueils de poèmes comme Trente et un poèmes de poche, La joie des sept couleurs (1919), La Triloterie, (1920), Quatre poèmes d’amour (1922), La lune ou le livre des poèmes (1925), Poèmes à l’autre moi (1927) ou encore Ma morte en 1931.Deux ans plus tard, Pierre Albert-Birot publie Grabinoulor. Robert Denoël, son éditeur qualifie ce livre comme « un classique du surréalisme ». Mais, Albert-Birot n’a jamais voulu s’associer à aucun courant de pensée, revendiquant le fait de ne pas être « attiré par les arcanes et le fantastique du surréalisme».Avec Grabinoulor, il signe son œuvre la plus importante. C'est une épopée composée de six livres, écrite sur plusieurs dizaines d'années, dont le dernier tome a été achevé en 1963. Cette épopée aura attendu plus de trente ans avant d’être publiée chez Jean-Michel Place. En 1935, il écrit Mon ami Kronos, un livre entièrement consacré au temps. Le texte est considéré, même aujourd'hui, comme d'une extrême modernité et ce, même si Albert-Birot déclare avec un ton provocateur : «J’aurais peut-être mieux fait d’employer mon temps à autre chose.»Marié pour la première fois à vingt ans à Marguerite Bottini, Albert-Birot épouse dix sept ans plus tard, la musicienne Germaine de Surville qui décède en 1931. Il rencontre ensuite Arlette Lafont en 1955 et finit par l'épouser dix ans plus tard.Pierre Albert-Birot s'éteint l’été de l'année 1967 à Paris, laissant une œuvre considérable. Touchant à plusieurs registres, on retrouve son empreinte dans la poésie et la prose, notamment avec Cinémas et L’Homme coupé, histoire extraordinaire, en plus de Grabinoulor et même dans le théâtre avec plusieurs textes comme Matoum et Tévibar, Larountala, L’homme coupé en morceaux, le Bondieu, Les femmes pliantes, La dame enamourée ou encore Le Mariage tiré par les cheveux et Le Petit Poucet.
Nom de naissance | Albert-Birot |
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Genre | Homme |
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