Née en 1898, Oum Kalsoum commence à chanter dans son village et dans ceux des alentours, à l'occasion des fêtes. C'est là qu'un professionnel du Caire la remarque mais il a toutes les peines du monde à convaincre son père de la laisser monter à la capitale. On est à l'aube des années 20, Oum Kalsoum enregistre un premier disque, donne des concerts dans les théâtres du Caire. Le poète Ahmed Rami commence alors à écrire pour elle des qacidas dans le pur style classique arabe. Le succès est fulgurant ; Oum Kalsoum ravit par sa diction parfaite, acquise grâce à la psalmodie coranique, et par son goût de la poésie.Les années 30 et 40 la voient également sur grand écran, notamment dans Wiad, le film dont sont extraits les morceaux du volume 6 consacré à la chanteuse dans l'anthologie de la musique arabe.Toujours fidèle à Ahmed Rami, Oum Kalsoum travaille également avec Riad Sombati, qui lui compose une chanson par mois. C'est qu'elle veut renouveler son répertoire lors des soirées qu'elle offre régulièrement à son public fidèle. Dans les années 60, Oum Kalsoum collabore avec Baligh Hamdi, jeune compositeur dont les morceaux ont aujourd'hui fait le tour du monde, et avec Mohamed Abdelwahab.Oum Kalsoum, à sa mort en 1975, ne représentait pas seulement la voix exceptionnelle d'une interprète de grand talent, mais elle était devenue le porte drapeau de tout un monde oriental qui reconnaissait en elle un attachement profond aux valeurs des traditions musicales, sans trop de compromis vers l'occidentalisation.
