Jean-Jacques Zilbermann est une figure du septième art français. Propriétaire, avec des proches, de salles de cinéma, il est finalement passé derrière la caméra et s'est fait connaître grâce aux films Tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir des parents communistes et Les Fautes d'orthographe.Né en 1955, Jean-Jacques Zilbermann se découvre une passion pour le cinéma lorsqu'il visionne pour la première fois Z de Costa-Gavras comme il le confie dans un entretien accordé à Libération. C'est pourtant dans un tout autre domaine qu'il se lance dans le monde professionnel. En 1974, alors qu'il est refusé par plusieurs lycées, il devient postier aux PTT et intègre un centre de tri parisien. Il ne laisse malgré tout pas le cinéma de côté puisqu'il forme avec des collègues Kinopravda, un groupe militant consacré au septième art. Un collectif qui prend la direction du Portugal pour suivre en images la révolution des oeillets de 1974.Des PTT aux salles de cinémaEn 1978, Jean-Jacques Zilbermann quitte les PTT et se reconvertit en coursier indépendant. Une carrière de courte durée puisque dès 1980, il retrouve ses premières amours : le cinéma. Spectateur régulier du cinéma Daumesnil, il change de vie en rencontrant Laurent Carrignon, le directeur de la salle de cinéma. Ce dernier lui offre la place de projectionniste et s'appuie sur lui pour mettre en place la programmation du cinéma. En janvier 1981, il reprend avec deux amis de lycée, Brigitte Aknin et Vincent Mellili, le cinéma Escurial. Six ans plus tard, il se lance en solo en ouvrant le Max Linder Panorama.Le grand saut de la réalisationEn 1983, il ne se contente plus de projeter les oeuvres des autres. Il décide de réaliser son rêve et de tourner son premier film qu'il a également scénarisé : Tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir des parents communistes avec Josiane Balasko. En 1998, il revient dans les salles obscures avec L'Homme est une femme comme les autres avant de mettre en scène en 2002 la pièce The Shop Around the Corner de Lubitsch. Deux ans plus tard, il tourne dans son ancien pensionnat Les Fautes d'orthographe. Il dévoile ensuite La Folle histoire d'amour de Simon Eskenazy en 2009 et A la vie en 2014.
