Ecrivain et auteur dramatique tchèque, Jaroslav Kvapil est né à Chudenice, en République tchèque. Il commence d’abord par étudier la médecine, puis les lettres avant de tâter du droit. Cependant, son ardent désir de vivre de sa passion, la littérature, fait qu’il ne termine pas un seul de ces trois cursus. Jaroslav Kvapil choisit de participer à des réunions d’artistes, et publie, peu de temps après, son premier recueil de poèmes intitulé Les étoiles Filantes qui est bien accueilli par la critique. Porté par le succès de son premier ouvrage, il abandonne ses études et exerce en tant que rédacteur dans plusieurs journaux notamment à Prague d’or, où il rencontre celle qui deviendra sa femme, l’actrice Hana Kubesova. Après leur mariage, celle-ci devient la muse et la première source de motivation de Kvapil, qui écrit des pièces théâtrales dont la quasi-majorité des premiers rôles sont interprétés par elle. Il prête ses services au Théâtre National et s’illustre, entre autres, dans la mise en scène et l’écriture. Il y travaille également en tant que traducteur et critique. En 1890, il signe le livret d’opéra Debora du compositeur Josef Bohuslav Foerster. Cinq ans plus tard, il écrit le conte dramatique Feu follet, suivi en 1897 par La Princesse Pissenlit. En 1899, il part au Danemark, où il rédige le livret d’opéra Rusalka, inspiré par les contes de fées de Karel Jaromir Erben et de Bozena Nimcova ainsi que par la Petite Sirène d’Andersen. Cependant, malgré la qualité supérieure de cette œuvre, le dramaturge tchèque a dû faire face au refus des quatre premiers compositeurs (Nedbal, Foerster, Kovorovic et Suk) auxquels il l’a présentée. Puis, il se tourne vers Dvorak, qui tombe sous le charme de ce livret et se charge de sa composition en 1901. En mars de la même année, Rusalka connaît un véritable succès lors de sa création au Théâtre National. Au tournant du dix-neuvième siècle, il est nommé conseiller en œuvres littéraires et dramatiques. Mais, la tâche n’est pas aisée pour Jaroslav Kvapil, qui doit faire face aux anciens administrateurs, cherchant à bloquer ses propositions et requêtes. Du reste, le jeune auteur et son épouse sont très critiqués. Deux ans après, il écrit un nouveau conte dramatique, L’Orphelin. Le secret de la réussite de ses mises en scène au Théâtre National est qu’il a su s’entourer d’acteurs de qualité comme Jindrich Mosna, Leopolda Dostalova, Eduard Vojan, Marie Hübnerova, ou encore sa femme Hana Kubesova-Kvapilova. Après la mort sa femme, l’auteur dramatique tombe dans un profond désarroi que seul le travail arrivera à estomper. Trois ans plus tard, il épouse la comédienne Marie Rydlova, avec qui il aura une fille Eva. En 1911, il est à la tête du département dramatique du Théâtre National avant de devenir directeur du théâtre de Vinohrady dix ans après. En 1917, il participe à l’écriture du Manifeste des écrivains. En 1928, il quitte la direction de ce dernier à cause d’une maladie qui le rendra aveugle plus tard. En 1932, il rédige des Mémoires qu’il publie sous le titre de Ce que je sais. L’admiration, le respect dont il bénéficiait, ainsi que son aura, lui ont permis d’être à l’origine d’un projet de loi, sur l’incinération, portant son nom, mise en application à partir de 1919.Le légendaire metteur en scène meurt au début de l’année 1950.
Nom de naissance | Kvapil |
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Genre | Homme |
Avis |