Guy Foissy

Guy Foissy voit le jour le 12 mars 1932 à Dakar au Sénégal. Son enfance est « géographiquement mouvementée » puisqu’il la passe à parcourir l’Afrique-Occidentale française (Mali, Dahomey...). Il retourne en France à Paris en 1946 et écrit, à 14 ans, sa première pièce intitulée Nous habitons tous Charanton. Dix ans plus tard, en 1956, il assiste, à tout juste 24 ans, à la représentation de ses deux premières vraies pièces (Le Passé composé et Saracanas) au théâtre de la Huchette, haut lieu du théâtre d'avant-garde de l'époque. A 33 ans, il écrit L'Arthrite (1964), pièce célébrissime qui, dès 1965, ne se contente pas de faire le tour des théâtres de France, mais connaît également un succès international. La compagnie Serreau-Perinetti mettra en scène, entre 1965 et 1967, L'Événement (Théâtre du Pavillon de Marsan, 1965), L'Entreprise (Théâtre d'Essai de la Biennale de Paris, 1965), L'Arthrite et En regardant tomber les murs (Studio des Champs Élysée, 1966) et Le Voyage au Brésil (Festival de Liège, 1967). C'est le Japon qui lui ouvre les portes de la mondialisation lorsqu’un éditeur japonais publie En regardant tomber les murs dans une Anthologie du théâtre contemporain mondial. Le succès de Foissy dans ce pays atteint son summum quand, en 1976, une troupe de Tokyo, sous la direction de Masao Tani, se baptise Théâtre Guy Foissy et se consacre, dès lors, à la mise en scène exclusive de ses pièces. Des pièces telles que L'Escargot (1979), Le Roi de haut en bas (1984), La Ronde de sécurité (1984) et L'Homme sur le parapet du pont (1985) sont produites, dans les années 80, au Centre Dramatique de Bourgogne. Sa première publication date de 1966 et c’est la maison d’édition l'Avant-Scène qui la réalise. Depuis, 46 de ses textes sont édités en France (Avant-Scène, Actes Sud-Papiers, Librairie Théâtrale, Magnard, Editions du Laquet) et à l'étranger, notamment en Allemagne, en Hongrie, aux USA, aux Pays-Bas, mais surtout au Japon avec plus de trente pièces publiées.À citer, parmi ses plus récentes pièces, Changement de direction (1994) et la comédie musicale Vive la libre entreprise!... (1995). Foissy aura également eu une carrière « administrative » ; il fut ainsi administrateur du Centre Dramatique de Bourgogne, directeur du Centre d'Action culturelle de Mâcon, et directeur du Centre Culturel Français de Gênes.Il est distingué en tant que Chevalier dans l'Ordre des Arts et Lettres et dans l'Ordre des Palmes Académiques et obtient, dans un contexte moins officiel et plus artistique, le prix Coup de Théâtre (ORTF) en 1969, le prix Courteline en 1978 et le Grand prix de l'humour noir du spectacle en 1979.Le style humoristique de Foissy est souvent décrit comme étant tranchant et original. Et quand on lui demande quelles sont ses « cibles »préférées, il répond avec humour : «Il vaut mieux insulter les morts qu'insulter les vivants, on ne risque pas de se ramasser une baffe.»