D'origine kabyle, évoluant au poste de meneur de jeu, Camel Meriem n'a jamais pu éviter les comparaisons avec son glorieux aîné Zinédine Zidane. Flatteuse s'il en est, cette affiliation a plus constitué un poids pour le joueur originaire de Montbéliard qu'une bénédiction. Ainsi, à part quelques périodes dorées au cours de sa carrière, Meriem a souvent peiné à justifier les espoirs placés en lui. Formé à Sochaux en compagnie de Benoît Pedretti et Pierre-Alain Frau, Meriem débute en pros à dix-neuf ans, lors de la saison 1998/1999. Il dispute 18 matchs, marque un but, mais ne peut empêcher la relégation en L2 du club doubiste. Ambidextre, doté d'une excellente vision du jeu, Meriem devient logiquement un des piliers de l'équipe et participe activement à la remontée des siens dans l'élite en 2001. Montée agrémentée d'un titre de champion de Ligue 2. Six mois plus tard, et après des performances de haute volée avec le club entraîné par Jean Fernandez, Meriem rejoint pour 9 millions d'euros les Girondins de Bordeaux... comme Zidane. Immédiatement adopté, il s'impose dans l'équipe d'Elie Baup et remporte la Coupe de la Ligue, avec à la clé un but en finale face à Lorient (3-0). Mais sa trajectoire rectiligne va connaître ses premiers virages. Utilisé sur un côté dans le 4-4-2 fétiche de Baup, Meriem veut jouer dans l'axe et traîne des pieds. Ses performances pâlissent et il est logiquement prêté à l'Olympique de Marseille à l'été 2003. Sur la Canebière, Perrin s'obstine lui aussi à le placer sur un des flancs du milieu de terrain. Camel débute bien la saison, puis plonge comme toute l'équipe. Arrive janvier 2004, Perrin est débarqué et José Anigo prend la suite. Une délivrance pour Meriem, qui est enfin positionné dans l'axe et enchaîne les prestations de classe. L'OM atteint cette saison-là la finale de la Coupe de l'UEFA grâce notamment à un but d'anthologie de son meneur de jeu à Milan face à l'Inter (1-0). Mais la finale est un cauchemar. Valence écrase l'OM 3-0 et Meriem est remplacé en première mi-temps suite à l'expulsion de Fabien Barthez. Désireux de rester à Marseille, Meriem retrouve pourtant les Girondins à l'été 2004, faute d'accord entre les deux clubs. Positionné dans l'axe aux cotés de Rio Mavuba, il y effectue une saison remarquable. Et connaît ainsi logiquement sa première sélection en Equipe de France en novembre 2004 face à la Pologne. Celui que Zidane désigne lui-même comme son successeur n'est pourtant convoqué que deux autres fois. Transféré à l'AS Monaco pendant l'été 2005, il y effectue une première saison mitigée à l'image de celle de son club. Stoppé par une rupture des ligaments croisés en toute fin d'exercice. Même constat la deuxième saison. Alors qu'il revient en cours de route, l'ASM est au plus mal, pointant à la 18e place. La deuxième partie de saison sera salvatrice, Meriem distribuant ses passes à jan Koller et frederic Piquionne comme des petits pains. Mais une nouvelle fois, Meriem est ralenti par une blessure à la cuisse mais devrait reprendre la compétition très vite...et pour le bien des siens.

Genre | Homme |
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