Nom de naissance Bjornson
Genre Homme
Avis

Biographie

Reconnu comme l’un des plus grands écrivains de l’histoire de la littérature norvégienne avec Henrik Ibsen, Jonas Lie et Alexander Kielland, Bjornstjerne Martinus Bjornson connu du public sous le nom de Bjornstjerne Bjornson a aussi marqué l’histoire de son pays par ses activités politiques.Né le 8 décembre 1832 à Kvikne, petit village norvégien, Bjornstjerne Bjornson, fils d’un pasteur, rêvait depuis son très jeune âge de devenir écrivain et commence à écrire dès l’âge de 11 ans. Après un cursus scolaire suivi à Molde, il voyage en 1852 à Oslo pour poursuivre des études universitaires de journalisme et se spécialiser dans la critique d’art dramatique. En 1857, alors qu’il est à peine âgé de vingt-cinq ans, le jeune Bjornstjerne porte déjà de multiples casquettes. En effet, il hésite entre ses responsabilités de directeur du Théâtre de Bergen et ses ambitions de faire carrière politique. La même année, il publie son premier roman paysan Synnöve Solbakken. Beaucoup d’autres suivront comme Arne publié en 1858 et Fiskerjænten en 1868. A travers ses romans Bjørnson essayait de créer une nouvelle saga partant du paysan comme il le disait. En 1860, Bjornson quitte le Théâtre de Begen dont il avait pris la direction en 1857 et décide de voyager à travers l’Europe pendant trois ans. En 1865, il organise le théâtre Christiania et présente une comédie populaire De Nygifte (La Nouvelle Mariée) et un drame sur Marie Stuart. En 1870 il publie un recueil de poèmes et de chansons ainsi que le cycle épique Arnljot Gelline contenant l'ode superbe Bergliot, contribution majeure à la poésie lyrique.Entre 1864 et 1874, la Norvège vit une période d’effervescence et d’agitation politique. Bjornstjerne Bjornson, absorbé par ses occupations politiques se retrouve en panne d’inspiration littéraire. Il décide alors de s’exiler pendant deux ans (1874- 1876) loin de son pays pour pouvoir s’adonner en paix à l’écriture. Il publie alors deux drames sociaux réalistes dès 1874 qui sont successivement intitulés En failli et Redaktøren .A son retour d’exil volontaire, Bjornstjerne Bjornson, humaniste et fervent républicain, s’intéresse de plus en plus aux problèmes sociaux, politiques, moraux et esthétiques de son époque. . Son œuvre prend alors une nouvelle orientation, celle du roman didactique.Il exprime ses sentiments républicains dans la pièce polémique Kongen et annonce sa position dans un essai sur la liberté intellectuelle. En 1878, il publie Kaptejn Mansana sur la guerre d'indépendance de l’Italie suivie d’une série de pièces de théâtre, d’essais et de poèmes à travers lesquels il traduit sa pensée politique.1882, Bjornstjerne Bjornson, accusé de haute trahison en raison de ses prises de position nationalistes, est obligé de se réfugier en Allemagne. De retour en Norvège, le dramaturge estimant ne plus avoir accès au théâtre, décide de se remettre à l’écriture de romans avec Des drapeaux dans la ville et Au port publiés en 1884 ou encore des comédies à succès telles Géographie et amour en 1889.En 1898, il revient au théâtre avec une pièce Paul Lange og Tora Parsberg qui sera suivie de plusieurs autres. Bjørnson est un des premiers membres du comité du prix Nobel. En 1903, il reçoit lui-même le prix Nobel de littérature pour son œuvre. A la fin de sa vie, Bjornstjerne Bjornson se consacre entièrement à la politique. Grand défenseur du capitaine Alfred Dreyfus dès les débuts de l’affaire, il est aussi un grand activiste pour le sentiment national norvégien et l’auteur des paroles de l’hymne national norvégien. En 1903, au moment de la rupture entre la Norvège et la Suède, il prêche la conciliation et la modération aux Norvégiens. Paradoxalement à ses convictions précédentes de républicain, il appelle en 1905 au retour de la monarchie, afin, disait-il, que la Norvège, libérée de la domination suédoise, reste à égalité avec le Danemark et la Suède.Le 26 décembre 1910, Bjørnson décède à Paris, où il séjournait chaque hiver. D'abord inhumé en France, il est ensuite inhumé en Norvège.Immortalisé pour son œuvre et pour son parcours politique, Bjornstjerne Bjornson est aussi présent dans la mémoire des Norvégiens grâce au surnom qu’il a donné à la ville d’Oslo dans son poème Siste Sang (Dernier Chant) désormais appelée aussi Tigerstaden (la ville du Tigre), en raison de ses multiples changements de couleur au gré du contexte sociopolitique.