Audrey Fleurot
TF1

Après 8 saisons, l'actrice a dit adieu au personnage de Joséphine Karlsson l'an dernier. Et avec un peu de recul, elle avoue qu'elle aurait préféré une conclusion différente...

L'automne dernier, Canal + a mis un terme définitif à sa sérié phénomène, Engrenages. Après 8 années de bons et loyaux services, toute l'équipe a raccroché. Mais pas comme elle l'espérait, si l'on en croit Audrey Fleurot, rencontrée ce week-end au 60e festival de télévision de Monte-Carlo :

"Je n'aime pas cette fin !", lâche la nouvelle star de HPI sur TF1, en évoquant les derniers instants de son personnage, Joséphine Karlsson. "Je ne sais pas si je suis trop censée le dire... mais bon, c'est mon avis personnel."

Audrey Fleurot explique ce qui ne va pas, selon elle, dans la conclusion : "Je trouve ça très normatif, pour un personnage qui ne l'est tellement pas ! Ce qui m'a intéressé dans le personnage de Joséphine, à la base, c'est qu'elle ne ressemblait pas aux personnages que je pouvais voir à la télé. C'était un personnage féminin avec des caractéristiques presque masculines. En tout cas il y a 15 ans. Et c'est vrai que clore ainsi l'aventure de ce personnage qui a connu tant de rebondissements... J'aurais préféré qu'elle bascule du côté obscur en fait ! J'aurais préféré qu'elle quitte le barreau et qu'elle devienne la reine des mafieuses... Enfin j'en sais rien, mais j'aurais préféré quelque chose de plus dans l'ADN de la série. Face à tant d'échecs, j'aurais trouvé ça fort qu'elle rende la robe."

Déjà une suite d'Engrenages en chantier pour Canal +

D'ailleurs, Audrey Fleurot assure que certains membres de la distribution étaient sur la même longueur d'ondes : "Je sais que Caro (Caroline Proust) voulait que son personnage (Laure Berthaud) meurt. On était tous partis sur des trucs un peu dark. Et il y a eu une volonté générale de finir sur quelque chose de plus lumineux. Mais bon, personnellement, l'idée que l'ouverture finale, concernant mon personnage, soit dans quelque chose d'aussi normatif qu'une histoire d'amour avec ce mec qui est à ses côtés depuis tellement longtemps, qui est du même métier qu'elle, j'ai trouvé ça un peu décéptif..."

Ceci étant dit, la comédienne est aussi parfaitement consciente qu'avec Engrenages, elle faisait partie d'une large série événement : "En tant qu'actrice, c'est le genre de série dont on attend le prochain script de la nouvelle saison avec l'impatience d'un enfant un matin de Noël. On se demande bien ce qui attend notre personnage. Parfois, on est étonné de façon positive et parfois, il y a des déceptions par rapport à son propre désir. Mais en même temps, ce n'est pas notre bébé. On fait partie d'un projet plus global. Engrenages est une série chorale. On fait partie d'une grande histoire. Vous êtes au service de ce projet. Ce n'est pas comme sur HPI par exemple, où je suis beaucoup plus investie, où je porte la série. S'il y a quelque chose à laquelle je n'adhère pas, je peux dire non."