Peter Simonischek, l'acteur de Toni Erdmann, est mort
Abaca

Le comédien autrichien avait 76 ans.

En 2016, Toni Erdmann, de Maren Ade, fut la première sensation du festival de Cannes. Le public français y découvrait deux comédiens méconnus chez nous : l'Allemande Sandra Hüller (qui a depuis été de nouveau acclamée pour Anatomie d'une chute et The Zone of Interest), dans la peau de l'héroïne, et l'Autrichien Peter Simonischek, qui jouait son père déjanté, prêt à toutes les facéties pour ouvrir les yeux de sa fille et la sortir de son train-train quotidien. C'est lui qui donnait son titre au film. Spiegel vient d'annoncer sa disparition, à l'âge de 76 ans, annonce Spiegel.

Avant ce rôle mémorable, Peter Simonischek avait surtout fait sensation au théâtre, à Berlin et à Vienne. C'était aussi un visage connu du petit écran, apparaissant dans des séries populaires telles que Derrick, Le Renard ou Hélicops. Au cinéma, avant le triomphe de Toni Erdmann, il avait été vu dans Ludwig 2 ou Bleu Saphir. Ensuite, Thomas Vinterberg avait fait appel à lui pour Kursk, et Matthias Schweighöfer pour Army of Thieves.

"J’ai longtemps cherché mes deux acteurs principaux, nous confiait Maren Ade sur la Croisette, au moment de présenter Toni Erdmann au public. Dans mon travail, en général, je vise la parfaite constellation ! (rires). L’étape du casting est primordiale. Je dois savoir si les acteurs vont être réceptifs à mes exigences. J’ai par exemple évoqué tout de suite la séquence de la nudité pour éviter d’avoir à gérer cette question en plateau. Le choix de Sandra (Hüller) et de Peter (Simonischek), deux acteur de théâtre renommés en Allemagne et en Autriche, s’est au final opéré naturellement, en constatant leur alchimie évidente. (…) Je voulais parler de la famille depuis longtemps mais pas de façon conventionnelle car on se heurte toujours aux mêmes thématiques : le conformisme, la ritualisation, les rôles qu’on tient au sein d’un clan… J’en suis donc venue à imaginer ce père qui rend visite à sa fille dans son environnement professionnel dans le but de se rapprocher d’elle et qui, pour y arriver, s’invente ce personnage de double un peu dingue. Mon obsession était d’arriver à équilibrer le ton général, très réaliste, et une forme d’humour absurde qui vient le bousculer."

 


Et Maren Ade créa Toni Erdmann