On regarde quoi ce week-end ?
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Cinéma, streaming, VOD, TV... Retrouvez chaque vendredi les conseils de la rédaction.

Le film en salle : Mickey 17 de Bong Joon-ho 

Que faire après Parasite et son succès si délirant (et mérité) qu’il tenait du paranormal? Une comédie SF habillée en satire politique avec des stars hollywoodiennes dedans of course! Mickey 17 (voire plus) épate par l’originalité de son texte qui n’a pas besoin de paraphraser K.Dick ou Asimov pour bien faire. Il est question d’une love story où Pattinson dédoublé se mire mais aussi de créatures presque célestes et d’une mort sans cesse renouvelée. Alors oui Mark (G)Ruffalo et Toni Colette gonflent un peu mais c’est le lot de la farce ! Bong Joon toujours très Ho !

Les nouveautés au cinéma cette semaine

 

La série : Daredevil : Born Again

Des années après l’annulation de la série Netflix (trois saisons entre 2015 et 2018), Marvel relance Daredevil dans un reboot/suite où Matt Murdock, marqué par une tragédie, affronte un Wilson Fisk en pleine ascension politique. Sombre, violente et recentrée sur son héros, Daredevil : Born Again évacue l’aspect soap opera de la version précédente et mise sur un duel moral autour de la justice et du devoir. Charlie Cox gagne en intensité face à un Vincent D’Onofrio impérial et si quelques longueurs et artifices visuels peuvent agacer, cette nouvelle itération du MCU tient toutes ses promesses.

Regardez Daredevil : Born Again sur Disney+


 

Le film en VOD : Anora de Sean Baker 

A mille lieues des films qui posent avec l’arrogance des parvenus leurs gros arguments sur la table du banquet, Anora (désormais disponible en VOD mais aussi ressorti au cinéma), lui, a préféré tirer la nappe et tout envoyer valser ! Résultat : une Palme d’or et 5 Oscars. "C’est trop !", diront certains ! Qu’importe l’excès n’est pas forcément l’ennemi du bien. Ce trop-plein est justement la ligne de conduite de Sean Baker. Ici une travailleuse du sexe et le fils d’un oligarque russe s’amourachent dans une grande maison de Coney Island … Du bruit, de la fureur, de la casse, de l’amour, du burlesque… On passe de Tex Avery aux frères Coen en passant par Lubitsch sans s’excuser… Baker, dont c’est le huitième long, garde l’énergie du rookie qui met tout dans la bataille ! Anora est une screwball comedy, soit le versant punk du rire.

Regardez Anora en VOD sur Première Max


 

Le film à la TV : Thelma et Louise de Ridley Scott

Récemment restaurée en 4K, l'épopée féministe de Callie Khourie et Ridley Scott revient sur Arte. Ce road trip entre copines de Geena Davis et Susan Sarandon, véritable ode à la liberté, à la fois drôle et tragique, avait secoué le public en 1991. Il sera suivi d'un making-of retraçant notamment la bataille de sa scénariste, et de sa productrice Mimi Polk, pour imposer à Hollywood cette histoire d'"héroïnes qui répondent par les armes à la violence masculine." Scott y évoque aussi la deuxième fin imaginée pour ce film choc toujours aussi percutant près de 35 ans après sa sortie.

Regardez Thelma et Louise dimanche soir sur Arte


Le classique : Rencontres du troisième type de Steven Spielberg 

Au moment de la sortie de Nope, Jordan Peele expliquait que son film appartenait au genre de la « Great American Flying Saucer Story ». Nul doute qu’il pensait à Rencontres du troisième type en disant cela. Le mètre étalon du « grand récit américain des soucoupes volantes », c’est lui, ce manifeste spielbergien absolu, une symphonie de lumières, de yeux écarquillés, de nuits étoilées, et de notes de musique lancées vers l’infini. Un classique, oui, mais tellement bizarre et déstabilisant, avec ses personnages obsessionnels franchement flippants (Richard Dreyfuss construisant des monticules ésotériques dans sa purée) et son ton de pastorale hallucinée, entre extase et panique, qu’on ne l’épuisera sans doute jamais.

Regardez Rencontres du troisième type vendredi sur France 5 et en streaming sur France.TV


Le court-métrage : L'Homme qui ne se taisait pas de Nebojša Slijepčević 

Bosnie, 1993. Embarquez à bord d’un train pour un contrôle d’identité de l’armée serbe avec une surpuissance qui colle parfaitement à la nervosité d’Alexis Manenti. Dans une ambiance sonore rythmée par les cris et les nuances de couleurs obscures, se dessine un huis-clos angoissant. Résister ou sauver sa peau ? Nebojša Slijepčević offre une introspection vertigineuse dans un retournement de situation audacieux. Un succès retentissant qui lui offre la Palme d’or et le César du meilleur court.

Regardez L'Homme qui ne se taisait pas en streaming sur Arte.TV