Meilleurs films d'horreur
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Du gore, de l'angoisse, du found footage, de la série B, du film d'auteur, du film à Oscars... Les meilleurs scary movies.

Où l'on croise les plus grands cinéastes, qui exploitaient des scénarios cauchemar pour déployer leur talent de conteur, de metteur en scène, pour opérer des critiques en règle des moeurs et de la société. Ou purement et simplement pour faire flipper. De Rendez-vous avec la peur à It Follows en passant par L'Exorciste, Shining ou Misery, suivez le guide des plus grands films de trouille, ceux qui vous font regarder par-dessus votre épaule en sortant.

Misery de Rob Reiner (1990)
Adaptation de Stephen King où un écrivain est séquestré par une tarée qui veut lui faire ressusciter son héroïne de papier, Misery ne comporte aucun élément surnaturel et se contente de vous faire vous identifier à une victime impuissante.

Alien, le 8e passager de Ridley Scott (1979)
L’idée de génie du premier Alien : mélanger horreur et science-fiction. Le résultat aurait pu être un gros nanar. Par la grâce d’une équipe de génie (Dan O’ Bannon au script, Giger au design, Ridley Scott à la réal), Alien est un huis-clos étouffant de terreur pure, lovecraftien en diable, plaçant le spectateur face à l’infini glacial d’un cosmos indifférent.

Le Projet Blair Witch de Daniel Myrick et Edouardo Sanchez (1999)
Si Blair Witch n’a pas inventé le found footage, il a rendu la recette bankable aux yeux des studios US en devenant le film le plus rentable de l’histoire (budget : 60 000 dollars, recettes : 248 millions...). Gros coup marketing, mais aussi grand film de flippe d’une efficacité redoutable où la plus grosse scène d’angoisse se passe dans une tente Quechua la nuit.

The Descent de Neil Marshall (2005)
Neil Marshall enferme une bande de filles spéléo dans un gouffre rempli de saloperies cannibales. Il y a deux films - aussi réussis l’un que l’autre - dans The Descent : un survival dans les grottes et un film d’horreur gore. Le résultat est étouffant de peur et de désespoir.

Halloween - La Nuit des masques de John Carpenter (1978)
Incroyablement shooté (il faut impérativement le voir le film dans son format d’origine) par Big John qui donne au slasher son premier chef-d’oeuvre, Halloween est une vraie leçon de mise en scène et un film terrifiant où le boogeyman surgit littéralement du moindre recoin de l’image.

Insidious de James Wan (2010)
James Wan démontre encore l’efficacité de sa mise en scène avec ce film de fantôme aussi classique que soigné, qui parvient à vous coller les jetons avec une régularité implacable.

Kill List de Ben Wheatley (2012)
Plus angoissant que réellement terrifiant, Kill List joue sur la suggestion pure et la connexion avec des archétypes païens surgis de notre mémoire la plus reptilienne. On n’est pas sûrs d’avoir tout compris à ce qui se passe dans le film - à moins qu’on ait tout simplement peur de comprendre.


La Malédiction de Richard Donner (1976)
Au-delà de son pitch (le fils de Satan débarque sur Terre), La Malédiction est une symphonie de l’horreur qui monte, monte, monte en puissance et ne s’arrête jamais, portée par la partition satiriquement sublime de Jerry Goldsmith.

Les Autres d’Alejandro Amenabar (2001)
Une maison et six acteurs qui affrontent des fantômes. C’est tout. Loin du baroque d’;un Guillermo Del Toro, Les Autres joue la sobriété absolue et comporte des idées d’écriture et de mise en scène frappantes et terrifiantes (les enfants allergiques au soleil, le « livre des morts », la vieille dame). Le twist final vous rendra fous.

Psychose d’Alfred Hitchcock (1960)
Merci, Psychose, de nous avoir rendus allergiques à la douche depuis 55 ans. Mais il ne faut pas oublier la deuxième partie du film, brillant whodunnit d’horreur gothique qui s’achève sur un plan incroyable d’Anthony Perkins vous fixant à travers la caméra pour hanter vos rêves à tout jamais.

Rendez-vous avec la peur de Jacques Tourneur (1957)
Ne vous fiez pas au poster spoiler (déjà, à l'époque...) de Rendez-vous avec la peur, en réalité gros morceau d’angoisse pure jouant à fond la carte du réalisme, où un adepte de la magie noire teste les limites d’un enquêteur du surnaturel.

Ring de Hideo Nakata (1998)
Une cassette vidéo qui tue ses spectateurs. La silhouette d’un fantôme au visage caché par ses cheveux, qui sort en rampant d’un écran télé. L’association légende urbaine + image de spectre du chef-d’oeuvre d’Hideo Nakata est encore responsable de bien des insomnies.

Rosmeray’Baby de Roman Polanski (1968)
Huit ans avant La Malédiction, Roman Polanski donne un bébé à Lucifer. Film de satanisme contemporain réveillant les angoisses inquisitoriales (vos voisins sont des sorciers) les plus profondes, film explorant l’inconscient féminin, film source de légendes (John Lennon a été tué devant le Dakota où a été tourné le film, aucun rapport mais le lien fait flipper), film d’angoisse total.

Shining de Stanley Kubrick (1980)
Il y en a pour dire que Shining a mal vieilli. Trop long, trop lent, trop intello, trop travelling avant, trop Kubrick. Stephen King déteste le film : tant pis pour lui, Shining reste monumental. Les visions (l’ascenseur de sang, les jumelles fantômes), le plan de fin, le pétage de plombs de Nicholson. Tout ça fait peur, pour de vrai.

The Strangers de Na Hong-jin (2016)
Un village de montagne, des meurtres sauvages et inexpliqués, des flics qui piétinent, des habitants contaminé par un mystérieux mal et un vieil ermite dans les bois : après la fausse piste de l’enquête criminelle, Na Hong-Jin nous entraîne dans une fable biblique et horrifique, qui mélange les genres et les thématiques. Vertigineux.

Midsommar de Ari Aster (2019)
Après son terrifiant Hérédité (qui aurait d’ailleurs très bien pu atterrir dans ce top), Ari Aster s’attelle à remettre au goût du jour la folk horror et propulse une bande de jeunes américains au fin fond de la Suède, dans une secte païenne qui célèbre le solstice d’été. Bad trip psychédélique et trouille en pleine lumière. Très, très fort.


Simetierre de Mary Lambert (1989)
Encore une adaptation du King. On n'y peut rien. Ici un cimetière indien rend les corps enterrés à la vie. Loin d’un zombie flick nanar, Simetierre autopsie à vif la famille, le deuil et la rencontre des deux concepts. Sans aucun happy end. Terrifiant.

Sixième sens de M. Night Shyamalan (1998)
Deuxième plus gros hit au box-office US de 1999 derrière Star Wars : La Menace fantômeSixième sens faisait découvrir au monde ébahi comment s’écrivait le nom de M.Night Shyamalan : une histoire de fantôme à twist d’une beauté incroyable, illustrant avec une simplicité démente les terreurs quotidiennes de l’enfance face au monde.

It Follows de David Robert Mitchell (2015) 
Petite bombe d’un véritable auteur, qui utilise les codes du cinéma d’horreur pour mieux évoquer les inquiétudes adolescentes, It Follows maintient en alerte avec une économie de moyen, un sens du rythme et un art consommé de la suggestion qui en fait presque un sans faute. 


Grave de Julia Ducourneau (2017)
Autre petite bombe d'auteur, mais française cette fois, Grave a fait sensation dans tous les festivals (où des spectateurs s'évanouissaient) avant d'arriver en salles. Pour Ducourneau, les codes horrifiques sont un moyen plus qu'une fin - de filmer le sexe, la codépendance familiale, la jeunesse enragée... À l'état brut.

L’Exorciste de William Friedkin (1973)
Friedkin a tout fait pour rendre le tournage de L'Exorciste cauchemardesque, en utilisant par exemple un flingue en guise de clap. Le résultat est un tour de train fantôme terrifiant qui raconte surtout comment deux hommes d’église torturent une fillette selon leurs fantasmes.

La Maison du diable de Robert Wise (1963)
Film de maison hantée faisant appel à la suggestion pur jus et à un usage inédit des distorsions de l’image, La Maison du diable a l’intelligence de laisser planer le doute sur la réalité des phénomènes au-delà de son épilogue. Classique.

La Nuit des morts-vivants de George Romero (1968)
S’inspirant du Je suis une légende de Matheson, George Romero ouvre les tombes de l’Amérique et assiège son establishment à l’aide de cadavres. Nihiliste, gore, pessimiste, et surtout terriblement angoissant.

The Thing de John Carpenter (1981)
Trip gore et répugnant aux SFX hallucinants, huis clos lovecraftien sur la peur de l’autre à la conclusion d’un pessimisme abyssal : gros échec en salles aux USA face à E.T. L’Extra-terrestre. Normal, The Thing incarne tout ce que le Spielberg n’est pas.

Mister Babadook de Jennifer Kent (2014) 
Jennifer Kent frappe très fort avec son premier long, qui raconte comment une femme célibataire protège son fils d’une créature terrifiante surgie d’un livre pour enfants. Subtil, complexe et surtout aussi effrayant qu’une terreur nocturne. Ba-ba-dook, dook, DOOK !

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