Le Jour d'après
20th Century Fox

Le film catastrophe avec Jake Gyllenhaal revient sur TMC.

Le climatologue Jack Hall découvre que le réchauffement de la planète va entraîner des bouleversements climatiques catastrophiques. Les autorités sont alertées mais trop tard. En Antarctique, une immense barrière de glace se disloque, Tokyo est victime d'une averse de grêle meurtrière, des ouragans ravagent Hawaï, la neige tombe pour la première fois sur New Delhi et des tornades dévastent Los Angeles. Pour le professeur Rapon, il n'y a pas de doute possible : ces phénomènes annoncent la venue d'un nouvel âge de glace. La catastrophe frappera la planète au cours d'une gigantesque tempête...

Spécialiste du film catastrophe et de la destruction à grande échelle, Roland Emmerich filmait en 2004 une catastrophe climatique planétaire dans ce Jour d'après inspiré du livre Le Grand Dérèglement du climat d'Art Bell et Whitley Strieber. Le résultat : un blockbuster aux ambitions écolos porté par Jake Gyllenhaal et Dennis Quaid, qui connut un énorme succès à travers le monde. Avec 544 millions de dollars de recettes, le film fut l'un des plus gros succès de l'année 2004, avec notamment la participation de la France, où Le jour d'après attira plus de deux millions et demi de spectateurs en salles.

Jake Gyllenhaal avait oublié que Dennis Quaid jouait déjà son père dans Le Jour d'après

Voici la critique de Fluctuat (partenaire de Première) publiée à sa sortie : "Pas de méchants extra-terrestres cette fois. L'ennemi est la Nature déréglée. La qualité d'effets spéciaux qui se justifient pleinement est la principale réussite d'un film qui use des recettes habituelles des blockbusters. Seule source d'étonnement, Emmerich semble avoir rangé son nationalisme de mauvais goût et se montre même assez critique envers les Etats-Unis.
 

Jack Hall (Dennis Quaid), éminent climatologue, tente d'alerter les pouvoirs publics sur la nécessité de prendre des mesures afin d'éviter une catastrophe climatique. Trop tard. Le changement est en marche. Ouragans, averses de grêle, tornades, inondations et baisse spectaculaire de la température s'abattent sur tous les continents en même temps. Jack décide d'aller chercher son fils, coincé dans une bibliothèque de Manhattan. Après Independence Day et Godzilla, Roland Emmerich revient avec un nouveau projet pharaonique destiné à assommer le box-office. Force est de constater qu'il risque bien d'y arriver.
 

Dans cet opus, les éléments, fâchés, se rebellent et menacent d'anéantir l'homme, misérable ver de terre qui la méprise. A partir de cet « ancrage réaliste », nous voilà partis pour un voyage regroupant tous les ingrédients que l'on est en droit d'attendre d'une méga production américaine : une bonne dose d'héroïsme, une petite d'histoire d'amour, du suspens, des bons sentiments, quelques larmes, la valorisation de la cellule familiale, une musique qui guide nos émotions...Pourtant, ce « gros » film n'est pas si déplaisant. Sa principale réussite réside dans la qualité des effets spéciaux. Ils sont réalistes, crédibles et, surtout, s'intègrent parfaitement au projet. Complètement justifiés, ils représentent les éléments déchaînés qui deviennent les véritables héros du film au point d'écraser, dans tous les sens du terme, les personnages et notre intérêt pour leur devenir.
 

En effet, le scénario est loin d'être irréprochable. Ainsi, évitera-t-on de se poser trop de questions sur certaines motivations des protagonistes, bien peu compréhensibles, si ce n'est qu'elles tendent vers l'héroïsation souhaitée. La course contre la montre de Jack Hall ou le dévouement de sa femme sont, clairement, des comportements suicidaires et inutiles qu'on nous présente comme chevaleresques. En outre, les seconds rôles, à peine ébauchés, sont très vite oubliés à l'instar de certains pans du récit.
 

Quant à la réalisation, elle récite les bases du genre sans fausse note, ni génie : le rythme est soutenu, intense, presque éprouvant pour le spectateur compatissant. Rien que du classique donc, si ce n'est que l'on sent poindre un thème, qui revient en leitmotiv : le renversement des valeurs. Présent dans l'idée de départ avec le réchauffement de la planète qui entraîne une période glaciaire, on le retrouve dans le traitement inattendu du récit. Inattendu de la part de Emmerich que l'on sait patriotiquement attardé (Independence Day, The Patriot) pour son pays d'adoption. En effet, les Etats-Unis et leurs dirigeants sont montrés du doigt pour leur mépris envers l'écologie, au profit de l'industrie, par un réalisateur qui en rajoute, en faisant disparaître un président fantoche, sans aucun effet, en toute discrétion, alors qu'il y a peu, il sauvait le monde aux manettes d'un avion de chasse !
Il y aussi cette scène réjouissante où le Mexique décide de fermer ses frontières à une invasion massive d'Américains affolés. Le Nord demande asile au Sud (et est prêt à effacer sa dette) !
Même Nietzsche est cité à égalité avec la Bible.

Quelle mouche a bien pu piquer Mr Emmerich pour renverser aussi radicalement son discours ? Est-il en train d'opérer sa « transmutation des valeurs » ? Décidément, tout est à l'envers ici. Le décor qui s'envole dans tous les sens comme la Fox (soutien officiel de Mr Bush depuis 4 ans) qui produit un film ridiculisant la politique américaine. Etonnant donc pour un film de pur divertissement qui reste sans grand intérêt au final, à moins d'être un afficionados du cinéma à grand spectacle."  

Bande-annonce :


Roland Emmerich : "J'ai une forme de peur de la fin du monde"