Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain
UGC

La carte postale cinématographique parisienne culte avec Audrey Tautou, Mathieu Kassovitz et Dominique Pinon est rediffusée ce dimanche sur Arte.

Refusé au festival de Cannes, Le Fabuleux destin d’Amelie Poulain réalise 8,6 million d’entrées en France à sa sortie en mai 2001, l’inscrivant comme un véritable mythe cinématographique populaire et aimé de tous. Il y a dix-neuf ans, Première mettait à la une de son numéro l’actrice Audrey Tautou et titrait "Cette fille va changer votre vie". La rédaction était tombée, comme tout le monde, sous le charme d’Amélie. Jean-Pierre Jeunet est d’ailleurs conscient que le film a impacté et réconcilié tous les publics : "Il s’est passé un truc extraordinaire avec Amélie : on a eu à la fois l’adhésion du public, de la critique et la reconnaissance professionnelle. On dit toujours qu’il faut avoir un des trois, on a eu les trois. Et dans le monde entier !"

Les meilleures anecdotes sur Amélie Poulain

Singulier, le chef-d’œuvre de Jean-Pierre Jeunet s’apparente à une balade poétique et humaine dans les quartiers et métros de Paris ou résonne la mythique voix narratrice d’André Dussolier relevant les pensées et les fixations de la belle Amélie, interprétée par Audrey Tautou. Les premières notes de piano de "Comptine d’un autre été" composé par Yann Tiersen suffisent à vous hérisser le poil et à vous plonger dans un univers d’une douceur mélancolique. Jean-Pierre Jeunet disait avoir réalisé "un poème à la Prévert". Une valse visuelle faisant l’éloge des petits riens et du bonheur qui en découle. Parce que oui, l’histoire d’Amélie est portée par une succession de petites choses du quotidien. Le film fait écho à Foutaises, le court métrage de Jean-Pierre Jeunet de 1989 mettant en scène l’acteur Dominique Pinon dans des situations quotidiennes qu’il "aime et n’aime pas".


Première Cinéma Club 10 : Delicatessen présenté par Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet

Dans une interview réalisée par le journaliste Christophe Carrière pour Première en 2001, le réalisateur confiait que le film avait été fait d’anecdotes réelles "L’histoire du collectionneur de photomatons c’est une histoire vraie. Ensuite il y a des anecdotes qui font plutôt partie des rumeurs comme l’histoire du nain de jardin." Il précise de plus ne pas être un collectionneur lui-même mais avoir une certaine fascination pour ça : "J’aime les gens qui font des collections parce qu’ils sont un peu barges." Bruno Delbonnel, le directeur de la photographie, a su créer cette atmosphère à la fois si esthétique et si simple. Jean-Pierre Jeunet disait avoir "essayé de reconstituer le Paris des BD de Tardi avec ses métros aériens, ses mélanges de brique et de métal." Un pari réussi ou rien n’est laissé au hasard : Amélie Poulain illustre un travail de l’image minutieux où chaque détail compte, où les situations qui paraissent anodines deviennent petit à petit essentielles. Un film touchant et unique en son genre à revoir sur Arte ce dimanche à 21h (suivi de La Science des rêves, de Michel Gondry) et disponible dès le 1er août sur Netflix.

Bande-annonce :


Ma scène culte du Fabuleux destin d’Amélie Poulain, par Jean-Pierre Jeunet