Oppenheimer sera le premier film R-Rated de Christopher Nolan depuis...
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“C’est très important que tout le monde comprenne que c’est un moment clé dans la relation entre les travailleurs et Hollywood”, a expliqué le réalisateur.

Christopher Nolan sait bien gérer son timing. Alors que les acteurs se sont joints aux scénaristes dans un mouvement de grève historique à Hollywood, le réalisateur d’Inception s’apprête à dévoiler son prochain film, Oppenheimer, le 19 juillet prochain. Coup de chance, donc, puisqu’il ne sera pas impacté par la désertion des comédiens sur les plateaux de tournage.

Seule l’avant-première londonienne de son film a été perturbée, jeudi dernier. Le casting a tout juste eu le temps de passer sur le tapis rouge avant que la grève ne soit officiellement enclenchée. “Nous savons qu'à la seconde où l'appel sera lancé, nous rentrerons à la maison”, avait prévenu Matt Damon au micro de Variety le jour même. Et c’est exactement ce qu’il s’est passé. 

La grève des acteurs menace Hollywood et le tournage de Gladiator 2

Néanmoins, même s’il a échappé de justesse à un retard de production, cela n’empêche pas Christopher Nolan de montrer son soutien au mouvement. Le réalisateur insiste : il n’écrira “absolument pas” de nouveau film durant la grève : “c’est très important que tout le monde comprenne, c’est un moment clé dans la relation entre les travailleurs et Hollywood”. 

“Il ne s’agit ni de moi, ni du casting de mon film. On parle ici du travail des acteurs, et des auteurs qui bossent sur les productions télé, qui essaient d’élever une famille et de remplir le frigo”, a-t-il expliqué à la BBC. “Je pense que personne ne veut d’une grève, mais il y a des moments où c’est nécessaire. Et c’est le cas aujourd’hui”, a-t-il conclu. 

Hollywood n’avait pas connu un double mouvement social depuis 1960. Les comédiens revendiquent une revalorisation de leurs rémunérations, s’inquiètent des avancées de l’intelligence artificielle dans le secteur, et protestent également contre le système de “self-tape”, auditions à distance souvent imposées depuis la pandémie.