Après ses déclarations sur les nazis, qui ont fait scandale à Cannes, Lars Von Trier s’est excusé… avant de faire marche arrière.Le réalisateur de Melancholia fait encore des siennes. S’il a déclaré ne plus vouloir participer à des conférences de presse, afin de ne plus y faire de déclarations susceptibles de choquer (mais aussi pour faire comme Terrence Malick, parce qu’il n’y a pas de raison), Lars Von Trier revient aujourd’hui, non pas sur ses propos… mais sur ses excuses !Après ses déclarations sur Hitler, les juifs et les nazis au dernier festival de Cannes, on se souvient qu’il avait été désigné "persona non grata" par les organisateurs du festival, et n’était donc pas là lorsque son actrice, Kirsten Dunst, avait reçu le prix d’interprétation féminine pour Melancholia.Depuis, il s’était excusé d’avoir tenu ce discours, avant d’en remettre une couche sur d’autres sujets… Quelques semaines s’étant déroulées dans le calme, le film étant sorti et ses acteurs l’ayant plus ou moins ouvertement défendus (Kirsten, notamment, l'avait soutenu dans les pages de Première), on pensait l’affaire enfin bouclée.C’était sans compter sur le réalisateur, qui déclare aujourd’hui à GQ que ses excuses ne représentaient pas exactement ce qu’il ressentait : "Je ne crois pas qu’il y ait de bonnes ou de mauvaises choses à dire. Pour moi, tout peut être exprimé. C’est ce que je pense. Dire que je suis désolé de mes propos revient à dire que je m’excuse de la personne que je suis, de mes valeurs morales et ça risque de me détruire en tant que personne. Alors non, ce n’est pas vrai, je ne suis pas désolé. Je ne regrette pas ce que j’ai dit. Je regrette seulement de ne pas l’avoir exprimé plus clairement mais je ne m’excuserai pas d’avoir fait une blague. C’est juste dommage que je n’aie pas été assez clair et que ça n’ait pas été perçu comme une plaisanterie. (…) Je ne peux pas être désolé pour ce que j’ai dit, car cela ne me ressemble pas… mais peut-être qu’au fond, je suis malade. Vous ne pouvez pas regretter quelque chose qui est fondamentalement ancré en vous. Je suis sans doute un monstre de ce point de vue-là."